Depuis son retour à la Maison Blanche le 20 janvier dernier, le président Donald Trump a entrepris une réforme radicale de la bureaucratie fédérale américaine. Dans cette lignée, son administration a lancé une série de licenciements massifs, de mises en congé forcé, et a même incité les fonctionnaires à démissionner volontairement, en échange d’avantages sociaux et d’une compensation financière.
Cette initiative s’inscrit dans son programme de réorganisation du gouvernement fédéral, annoncé comme un nouvel « âge d’or pour l’Amérique » lors de son discours d’investiture.
L’un des objectifs principaux de cette réforme est la réduction drastique des dépenses publiques, notamment en diminuant la taille de l’administration fédérale. Pour mener à bien ce projet, Trump a même créé un nouveau ministère, le Département de l’efficacité gouvernementale, qu’il a confié à Elon Musk, le patron de SpaceX et de Tesla.
L’administration fédérale américaine est le plus grand employeur des États-Unis, avec plus de 2,2 millions d’employés. Depuis la mise en place de cette réforme, des centaines de fonctionnaires ont déjà été licenciés et des milliers d’autres placés en congé forcé.
Selon des informations de Reuters, l’administration Trump a envoyé, la semaine dernière, un message à l’ensemble des fonctionnaires fédéraux, leur proposant une démission volontaire en échange d’un salaire garanti jusqu’au 30 septembre 2025, ainsi que d’autres avantages sociaux.
Cette offre a suscité un vif intérêt, puisque plus de 20.000 fonctionnaires ont déjà manifesté leur intention de quitter l’administration. Les autorités s’attendent à une hausse des démissions volontaires dans les prochaines 24 heures, le jeudi étant la date limite pour accepter ou refuser l’offre.
Ce programme a toutefois provoqué la colère des syndicats représentant les employés fédéraux. Ces derniers dénoncent une forme de pression exercée sur les fonctionnaires pour les pousser vers la sortie. Une plainte a d’ailleurs été déposée en justice, accusant l’administration de violer la Constitution.
Le Département de l’efficacité gouvernementale a reçu l’aval du président Trump pour mener à bien ses réformes. L’une de ses premières décisions a été le démantèlement de l’Agence américaine de développement international (USAID), une institution qui finançait des programmes humanitaires dans plusieurs dizaines de pays, dont Haïti.