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Escalade de violence à Port-au-Prince : la DGI envisage de se relocaliser

La Direction générale des impôts (DGI), située à l’avenue Christophe, au centre-ville de Port-au-Prince, a annoncé le mardi 18 mars que ses services étaient inaccessibles en raison d’un problème informatique. Toutefois, selon des sources concordantes, les responsables de l’institution auraient volontairement déconnecté leurs serveurs afin de procéder à une relocalisation des services.

Dans une note publiée mardi, la DGI avait indiqué que ses services étaient inaccessibles à l’échelle nationale, à l’exception des annexes de Pétion-Ville et d’Aquin, en raison de difficultés liées à son système informatique.

Cependant, selon la Radio Télévision Caraïbes (RTVC), cette version ne correspondrait pas à la réalité. D’après les informations relayées par nos confrères de cette station, l’inaccessibilité des services de la DGI serait plutôt due à un déménagement d’urgence, motivé par la montée en flèche de l’insécurité dans le centre-ville de Port-au-Prince, notamment à l’avenue Christophe, où se trouve son siège central.

En raison de cette relocalisation imminente, les directions de l’institution auraient déjà fermé leurs portes et les serveurs du siège central auraient été déconnectés, paralysant ainsi ses activités dans les dix départements du pays, à l’exception des annexes susmentionnées.

Selon Hebdo24, le Ministère de l’Économie et des Finances (MEF), organe de tutelle de la DGI, situé à quelques dizaines de mètres, à l’avenue Charles Sumner, envisagerait également un déménagement pour des raisons de sécurité.

D’autres institutions situées dans les environs avaient déjà fermé leurs portes. Le Centre de formation en communication et en administration (ISNAC) et l’ambassade de France, installés à proximité, ont suspendu toutes leurs activités.

L’Institut national d’administration, de gestion et des hautes études internationales (INAGHEI), l’Institut supérieur d’études et de recherches africaines d’Haïti (IERAH-ISERSS), la Faculté des sciences humaines (FASCH), ainsi que plusieurs autres établissements publics et privés situés un peu plus loin, avaient également cessé de fonctionner.

La situation est chaotique dans la capitale. L’utilisation des drones kamikazes, une nouvelle stratégie récemment mise en place par les forces de l’ordre, ne donne pas les résultats escomptés. Pire encore, cette initiative semble avoir poussé les criminels à redoubler de brutalité, multipliant leurs attaques à travers Port-au-Prince. En attendant des mesures plus efficaces, la population continue de fuir, alors que la descente aux enfers du pays s’accélère inexorablement.

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