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États-Unis : le procès de Miami des 5 accusés dans l’affaire Moïse décalé à 2026

Le procès de Miami des cinq (5) suspects impliqués dans l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse a été repoussé à mars 2026. Cette décision a été prise par un juge du district sud de la Floride en raison de l’ampleur des preuves à examiner et des difficultés pour recueillir certains témoignages.

Le tribunal a accepté la demande de report formulée par la défense, notamment celle de l’accusé Arcangel Pretel Ortiz, qui a expliqué n’avoir pu étudier qu’environ 25 % des preuves présentées par le gouvernement. La défense a souligné que “un seul dossier contient des dizaines d’heures d’enregistrements audio et vidéo de témoins potentiels”.

Ce report a également été appuyé par d’autres accusés, tels que James Solages, Antonio Intriago et Walter Veintemilla, tandis que Christian Sanon, pasteur haïtien-américain, s’y est opposé.

L’affaire concerne l’assassinat brutal de Jovenel Moïse, survenu le 7 juillet 2021 dans sa résidence privée à Pétion-Ville. Le président avait été torturé et tué par un groupe de mercenaires, dont 17 Colombiens.

Selon les documents judiciaires, le sud de la Floride a servi de base entre février et juillet 2021 pour planifier et financer ce complot visant à renverser Jovenel Moïse afin d’installer un dirigeant favorable aux intérêts politiques et financiers des conspirateurs.

Plus de 50 personnes ont été inculpées, dont la veuve du président, Martine Moïse, ainsi que 17 Colombiens, principalement d’anciens militaires. Certains d’entre eux affirment avoir été engagés pour des missions de sécurité privée sans connaître le véritable objectif.

La défense a aussi rencontré des difficultés pour obtenir les témoignages de certains Colombiens détenus en Haïti, en raison de la violence des gangs et de la crise politique qui sévit dans le pays.
La juge Jacqueline Becerra a donc autorisé la prise de ces témoignages par visioconférence. Le tribunal a précisé qu’”il n’y a pas de raison que ces déclarations ne puissent pas être recueillies par appel vidéo, malgré les difficultés liées au contexte haïtien”.

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