Les autorités migratoires américaines sont sous le feu des critiques pour avoir utilisé un système de points controversé afin de déterminer les expulsions de ressortissants vénézuéliens. Ce système, révélé par des documents judiciaires, repose sur des critères tels que la présence de tatouages spécifiques et l’activité sur les réseaux sociaux pour identifier de prétendus membres du gang Tren de Aragua.
Selon les informations divulguées, les individus obtenant un score de huit points ou plus étaient considérés comme membres du gang et soumis à une expulsion accélérée en vertu de l’Alien Enemies Act, une loi rarement utilisée datant de 1798. Les critères d’évaluation incluaient des éléments tels que des tatouages représentant des couronnes, des horloges ou des trains, ainsi que des publications en ligne affichant des symboles associés au gang.
Des avocats et des défenseurs des droits de l’homme dénoncent ce processus, affirmant qu’il repose sur des preuves insuffisantes et conduit à des expulsions injustifiées. Par exemple, un joueur de football professionnel a été expulsé en raison d’un tatouage représentant un ballon de football surmonté d’une couronne, inspiré du logo de son équipe favorite, le Real Madrid. Un autre individu a été ciblé pour un tatouage en hommage à sa grand-mère décédée.
En réaction à ces révélations, des organisations telles que l’American Civil Liberties Union (ACLU) ont intenté des actions en justice pour contester l’utilisation de l’Alien Enemies Act dans ces cas. Elles soutiennent que les critères utilisés sont trop vagues et subjectifs, et qu’ils violent les droits fondamentaux des individus concernés.
