Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a proposé, mercredi 26 février, au Conseil de sécurité de renforcer le soutien logistique et financier des Nations unies à la mission multinationale de soutien à la sécurité (MMSS) déployée en Haïti. Toutefois, il écarte pour l’instant l’idée d’envoyer des Casques bleus. L’information a été confirmée par l’Agence France-Presse (AFP).
Dans une lettre adressée au Conseil, Guterres affirme que “la transition vers une opération de maintien de la paix de l’ONU n’est pas une option réalisable à ce stade.” Selon lui, une telle transformation ne pourra être envisagée qu’une fois des avancées concrètes réalisées pour réduire l’emprise des gangs sur le territoire national.
La MMSS, dirigée par le Kenya et autorisée en 2023, a commencé son déploiement l’été dernier. Elle compte aujourd’hui environ 1 000 policiers venus de six pays, loin des 2 500 initialement prévus.
Pendant ce temps, les gangs continuent de semer la terreur, renforçant leur contrôle sur plusieurs zones du pays.
Face à cette situation, les autorités haïtiennes de transition avaient demandé la transformation de la MMSS en une mission de maintien de la paix placée sous l’égide de l’ONU. Mais, faute de consensus au sein du Conseil de sécurité, Guterres a été chargé d’explorer d’autres pistes.
Le chef de l’ONU mise désormais sur la création d’un “bureau de soutien”, financé par le budget onusien, pour gérer la logistique de la MMSS : logement, transport, communication, nourriture… En parallèle, il appelle à un renforcement des effectifs de la force multinationale et à la fourniture d’équipements militaires et létaux supplémentaires par le biais d’aides bilatérales des États membres.
Guterres le martèle : “Une MMSS pleinement déployée et correctement équipée reste la solution la plus viable pour réduire l’influence des gangs à moyen terme.”
Le Conseil de sécurité devra maintenant se prononcer sur ces recommandations, tandis qu’Haïti, en proie à une violence galopante, attend toujours des résultats concrets.