L’administration de Donald Trump a décidé de mettre un terme à l’extension du Statut de protection temporaire pour plus de 600.000 Vénézuéliens, a révélé le New York Times ce mercredi 29 janvier 2025. Ce programme, prolongé de 18 mois par Joe Biden avant la fin de son mandat, permettait d’éviter l’expulsion des bénéficiaires vers leur pays d’origine. Désormais, ces migrants se retrouvent dans une situation précaire, redoutant un retour forcé vers un Venezuela en proie à une crise humanitaire persistante.
Cette révocation s’inscrit dans un durcissement de la politique américaine envers Caracas, dont Washington ne reconnaît pas la légitimité du gouvernement. Nicolas Maduro, récemment réélu pour un 3e mandat, est accusé de répression et de corruption, ce qui a conduit les États-Unis à augmenter la récompense pour son arrestation à 25 millions de dollars. Selon l’administration Trump, cette nouvelle approche vise à intensifier la pression sur le régime vénézuélien pour favoriser un changement politique.
Toutefois, pour les migrants vénézuéliens vivant aux États-Unis, cette décision représente un bouleversement majeur. Après avoir cru en une protection durable, ils se retrouvent confrontés à une possible expulsion vers un pays qu’ils ont fui. « Nous avions l’espoir que les États-Unis continueraient à nous protéger, mais aujourd’hui, nous nous sentons abandonnés », déplore un bénéficiaire du TPS sous couvert d’anonymat.
Face à cette incertitude, plusieurs organisations de défense des droits des migrants dénoncent une décision « brutale et inhumaine ». De plus, certains dirigeants internationaux réagissent, à l’image du président colombien Gustavo Petro, qui a critiqué cette politique migratoire. Alors que l’avenir de ces milliers de Vénézuéliens demeure incertain, la question du TPS devient un nouvel enjeu électoral aux États-Unis, où le débat sur l’immigration reste plus que jamais polarisé.