L’État haïtien a collecté plus de 310 millions de dollars américains sur les transferts privés internationaux entre juillet 2011 et septembre 2024, grâce au prélèvement de la taxe de 1,50 USD, selon un rapport de la Banque de la République d’Haïti (BRH).
D’après ce rapport, sur cette période, le nombre total de transactions de transferts privés internationaux entre Haïti et l’étranger s’est élevé à 206 392 582. Ces transferts ont permis à l’État haïtien de percevoir 310 408 577 dollars et 9 centimes via la BRH.
Sur cette somme, plus de 306 942 864 dollars et 59 centimes ont déjà été versés au Trésor public.
Pour l’exercice fiscal 2023-2024, les prélèvements ont totalisé plus de 37 343 146 dollars américains, alors que le montant global des transferts a dépassé 4,1 milliards de dollars, selon l’Institut haïtien de statistique et d’informatique (IHSI).
À noter que cette taxe sur les transferts internationaux, instaurée en 2011 sous le gouvernement de Michel Joseph Martelly, avait pour objectif de financer principalement le Programme de scolarisation universelle gratuite et obligatoire (PSUGO).
En 2012, le gouvernement a soumis un projet de loi au Parlement haïtien afin d’encadrer légalement ce programme sous l’appellation « loi FNE » (Fonds national de l’éducation). Cependant, cette loi n’a été adoptée qu’en 2017. Depuis, c’est la Direction générale du FNE qui gère les fonds perçus sur les transferts, après leur collecte par la Banque centrale.
En été 2024, un scandale de corruption a éclaté au sein de cette institution, mettant en lumière des dépenses abusives destinées à récompenser le directeur général et son cabinet.