Face à la montée de l’insécurité dans la capitale haïtienne, l’organisation caritative Food For The Poor Haïti (FFTPH) a annoncé, ce lundi 17 mars 2025, la fermeture temporaire de son bureau central. Cette décision, prise à contrecœur, vise à protéger ses employés, victimes d’actes de violence répétés.
« Deux d’entre nous ont été impitoyablement arrachés de leur travail, kidnappés et séquestrés pendant trois jours », a déploré le directeur exécutif, Mario Nicoleau, tout en rendant grâce pour leur libération.
Dans son communiqué, l’organisation exprime sa reconnaissance envers tous ses partenaires, en particulier la Police nationale d’Haïti, qui l’a soutenue dans sa mission humanitaire malgré le contexte difficile. Elle insiste sur la persévérance et le courage de son personnel, qui continue à œuvrer pour les plus vulnérables. Cependant, face à l’augmentation des violences aux abords du siège, « les souffrances imposées à nos employés dépassent leur résilience », justifie la direction.
Cette suspension des activités concerne uniquement le bureau central de Port-au-Prince, tandis que les services fournis dans le Nord et les Nippes se poursuivront normalement. L’organisation espère que cette pause permettra à son personnel de « se fortifier, reprendre courage et prier les uns pour les autres » avant une éventuelle reprise des opérations dans la capitale.
Basée sur des valeurs chrétiennes, FFTPH appelle également à la prière pour le pays. « Que les cœurs les plus durs soient enfin ramollis pour laisser place à une vie libre, paisible et digne pour tous les citoyens », implore-t-elle, soulignant l’importance de la solidarité et de la foi face à l’adversité.
L’insécurité persistante à Port-au-Prince impacte de plus en plus les organisations humanitaires, réduisant l’accès à l’aide pour les populations vulnérables. Cette fermeture temporaire illustre une nouvelle fois l’urgence d’une solution durable pour rétablir un climat de sécurité en Haïti.
