Le président du Conseil présidentiel de transition (CPT), Fritz Alphonse Jean, est monté au créneau pour dénoncer vigoureusement une note publiée par le bureau de communication de la Présidence concernant le dossier Caribbean Port Service (CPS). Selon lui, cette publication ne respecte ni les règles institutionnelles, ni les procédures légales, et donne un « blanc-seing » à un dossier qui devrait, au contraire, faire l’objet d’une analyse rigoureuse de la part des instances compétentes.
D’après le chef du CPT, la note est sortie sans son aval et, plus grave encore, malgré ses objections claires. Ce qu’il juge inacceptable, c’est le contexte même de cette publication : des pressions internes, des menaces de révocation à l’encontre d’un cadre du bureau de communication, et un passage en force orchestré par certains membres du CPT. Il affirme en avoir été informé tardivement, alors que la machine était déjà lancée.
Dans ce contexte, Fritz Alphonse Jean appelle à la transparence et exige que le dossier CPS soit traité avec rigueur. Il souhaite qu’un avis juridique soit rendu sur la légalité de l’octroi d’un bail de 27 ans à l’entreprise privée, au lieu des 9 années initialement prévues. Il considère que de telles décisions, prises dans la précipitation et sans débat public, ne font que renforcer les soupçons de corruption.
Plus incisif encore, le président du CPT rejette toute tentative d’associer son nom à ce qu’il qualifie de « manœuvres douteuses ». Il affirme que le CPT n’a pas la compétence pour signer un tel contrat, qui aurait dû être validé par des organes comme la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif. Il proteste énergiquement contre la manière dont certains acteurs ont tenté de contourner ces étapes fondamentales.
Fritz Alphonse Jean a également profité de sa déclaration pour rappeler au Premier ministre que la publication de cette note ne saurait en aucun cas remplacer l’obligation de fournir au CPT les explications demandées sur ce dossier qdepuis la lettre du 9 juillet 2025. Autrement dit, le président du CPT attend toujours des réponses officielles et documentées.
Enfin, tout en réaffirmant l’engagement du CPT dans la lutte contre l’insécurité et pour une paix durable, le président appelle à refonder la relation entre l’État et le secteur privé. Il estime que cette transparence est indispensable à la création de richesse et à un développement socioéconomique équilibré. Pour lui, l’État doit se montrer exemplaire, même dans les périodes de crise.