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À l’initiative du Mouvman Jenès EDE, une causerie critique s’est tenue ce samedi autour de l’avant-projet de la nouvelle Constitution d’Haïti. Rassemblant plusieurs dizaines de jeunes issus d’universités, d’organisations communautaires et de mouvements associatifs, la rencontre avait pour thème central : « Quelle place pour la jeunesse dans le texte proposé ? »
Port-au-Prince, 5 juillet 2025 – Dans une ambiance studieuse et engagée, les participants ont passé en revue les principales dispositions de l’avant-projet, soulevant un constat unanime : la jeunesse haïtienne demeure marginalisée dans les processus décisionnels, y compris dans un texte censé refonder l’ordre politique du pays.
« Il ne suffit pas de mentionner la jeunesse pour cocher une case symbolique. Il faut lui reconnaître une capacité d’action, un pouvoir institutionnel réel », a déclaré l’un des intervenants, sous les applaudissements du public.
Des recommandations structurées pour une participation active
Durant les échanges, plusieurs propositions concrètes ont été formulées afin d’assurer une meilleure représentation des jeunes dans la future architecture institutionnelle. Parmi elles :
L’instauration d’un quota jeunesse dans les instances publiques élues et nommées ;
La création de mécanismes constitutionnels de participation citoyenne réservés aux moins de 35 ans ;
La mise en place d’un Conseil national autonome de la jeunesse, chargé de porter la voix des jeunes dans les débats de politique publique.
Ces suggestions traduisent une volonté affirmée de sortir la jeunesse du rôle de spectatrice pour en faire un acteur central de la gouvernance nationale.
Une démarche participative et militante
Le Mouvman Jenès EDE a indiqué qu’un rapport de synthèse des discussions sera rédigé et transmis aux autorités impliquées dans le processus de révision constitutionnelle. L’objectif : faire entendre les revendications des jeunes dans un contexte où le renouvellement du contrat social est en débat.
« Aucune Constitution n’aura de légitimité sans l’implication réelle des jeunes générations », a rappelé l’un des organisateurs.
Cette initiative s’inscrit dans une dynamique plus large de mobilisation citoyenne pour que la jeunesse ne soit plus cantonnée aux discours, mais pleinement intégrée dans les choix structurants pour l’avenir du pays.
Jean Gilles Désinord
Vant Bèf Info (VBI)
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