Le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) a publié une circulaire le 19 août 2025 pour alerter la communauté universitaire. Selon le document, un communiqué émanant du Cameroun faisait mention d’une institution appelée Université de la Renaissance d’Haïti, Faculté autonome francophone de management international (URH-FAFMI). « L’État haïtien n’a jamais été informé de l’existence d’une telle université privée opérant à l’étranger », a précisé le MENFP.
Le ministère a rappelé qu’en Haïti seules quatre universités sont légalement habilitées à offrir des programmes doctoraux : l’Université d’État d’Haïti (UEH), l’Université Quisqueya (UNIQ), l’Institut des sciences, des technologies et des études avancées d’Haïti (ISTEAH) et l’Institut universitaire de formation des cadres (INFOCAD). En conséquence, l’URH-FAFMI ne peut délivrer que des diplômes de licence. Toute remise de masters ou de doctorats par cette entité est donc « dénuée de toute valeur légale », a insisté le MENFP.
Dans sa circulaire, le ministère a également mis en garde les étudiants, les familles et les institutions partenaires. Il souligne que tout diplôme provenant d’organismes non habilités, en Haïti comme à l’étranger, est nul et non reconnu. Le MENFP appelle à la vigilance face aux offres de formation douteuses, invitant chacun à vérifier l’existence d’un agrément officiel avant tout engagement académique.
Enfin, le ministre Augustin Antoine a réaffirmé la détermination du gouvernement à protéger la crédibilité du système universitaire haïtien. Il a rappelé qu’« aucune nouvelle demande d’autorisation de fonctionnement pour des universités privées n’est recevable avant la mise en place de l’Agence nationale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (ANERS) ». Le MENFP entend ainsi défendre les intérêts de la jeunesse étudiante et du corps académique contre les dérives frauduleuses.
