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Sur le plateau de Télé Métropole, ce vendredi 11 juillet 2025 , le président du Conseil présidentiel de transition (CPT), Fritz Alphonse Jean, a dressé un tableau sombre de la situation actuelle du pays. Selon lui, le gouvernement hérite d’un « fardeau extrêmement lourd », fruit d’une construction délibérée du chaos. Il appelle l’État à agir sans délai.
Delmas, 11 juillet 2025 —
« Ce que nous vivons aujourd’hui n’est pas un accident. C’est le résultat d’un processus structuré de destruction », a déclaré Fritz Jean d’un ton grave. Pour lui, la situation d’insécurité, alimentée notamment par des bandes armées composées de jeunes livrés à eux-mêmes, trouve ses racines dans des inégalités sociales profondes.
« Ce sont des jeunes affamés, non scolarisés, privés de formation professionnelle, qui ont été instrumentalisés à des fins politiques, économiques et criminelles », a-t-il fait remarquer.
Face à cette réalité, le président du CPT estime que l’État n’a d’autre choix que de répondre rapidement aux urgences du moment. Il a défendu l’idée d’un budget d’exception, qualifié de « budget de guerre », pour tenter de sortir le pays de l’impasse.
« L’État est effondré » : un appel à la mobilisation collective
Ancien gouverneur de la Banque de la République d’Haïti (BRH), Fritz Alphonse Jean n’a pas mâché ses mots : « L’État est effondré ». Pourtant, il affirme que les autorités actuelles, malgré les obstacles, ne baissent pas les bras.
« Jour et nuit, nous prenons des initiatives pour remettre le pays sur ses rails et permettre la reprise des activités vitales dans les zones sinistrées », a-t-il assuré.
S’inspirant de son ouvrage Une économie de violence, Jean a évoqué le phénomène de capture de l’État par des intérêts particuliers. Il en appelle à une prise de conscience collective pour tourner la page du chaos.
« Les responsables du désordre sont toujours là. Ils occupent encore toutes les sphères d’activité. Si l’on continue à agir contre l’intérêt général, c’est le pays tout entier qui risque l’embrasement », a averti le conseiller présidentiel.
En conclusion, Fritz Jean a exhorté les forces vives de la nation à abandonner les pratiques qu’il qualifie de « suicidaires ». Il plaide en faveur d’ un sursaut collectif : « Nous n’avons qu’un seul pays. Il est temps de se rassembler pour construire un avenir meilleur. »
Uguenson Auguste
Vant Bèf Info (VBI)
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