Haïti figure parmi les dix pays placés sur la liste « orange » du projet d’interdiction de voyage préparé par l’administration Trump. Contrairement aux nations classées en « rouge », dont les citoyens se verront totalement interdire l’entrée aux États-Unis, Haïti ferait face à des restrictions sévères sur l’obtention de visas. Selon un article publié par le New York Times, vendredi 14 mars 2025, seuls certains voyageurs, notamment des hommes d’affaires aisés, pourraient être autorisés à entrer, tandis que les visas touristiques et d’immigration seraient largement limités.
Un responsable de l’administration a défendu cette mesure en déclarant : « Il ne s’agit pas d’une interdiction complète, mais d’un contrôle renforcé visant à protéger nos intérêts. » Selon lui, cette approche permettrait de maintenir les relations économiques avec les pays concernés tout en limitant l’immigration. Toutefois, cette distinction entre voyageurs privilégiés et demandeurs de visas classiques suscite des critiques. Un expert en politique migratoire estime que « cette politique favorise les élites au détriment des classes moyennes et populaires qui voyagent pour des raisons familiales ou éducatives. »
En Haïti, cette annonce provoque frustration et incompréhension. Un diplomate haïtien a réagi en affirmant : « Cette restriction pénalise injustement nos citoyens qui ont des liens familiaux et professionnels aux États-Unis. » De nombreux Haïtiens dépendent des voyages vers les États-Unis pour des raisons économiques, médicales ou éducatives, et une telle limitation pourrait avoir des conséquences lourdes. Par ailleurs, certains observateurs y voient une décision motivée par des considérations politiques plutôt que sécuritaires.
Malgré ces contestations, l’administration Trump semble déterminée à aller de l’avant avec ce projet. Un proche du dossier a confié : « Le président Trump a toujours été clair sur la nécessité de renforcer les contrôles migratoires. Cette nouvelle politique s’inscrit dans cette ligne directrice. » Il reste à voir si ces restrictions seront adoptées telles quelles ou ajustées en fonction des pressions diplomatiques et des réactions internationales.
