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Face à la crise sociopolitique qui secoue le pays, le parti « Haïti par foi pour l’alternance démocratique » lance un appel pressant à l’opinion nationale : seule l’union autour d’un candidat unique, issu de l’intérieur du système, peut enclencher une transition démocratique véritable et durable.
Port-au-prince,le 9 août 2025.
Revenir aux fondements de février 1986
Près de 40 ans après la chute du régime des Duvalier, les idéaux de justice, de liberté, de souveraineté populaire et d’égalité des chances portés par la population le 7 février 1986 restent encore inachevés. Le rêve démocratique, au lieu de se concrétiser, s’est heurté à une succession de crises politiques et de désillusions populaires.
Le parti pointe du doigt l’échec d’une génération politique marquée par des divisions internes et des priorités mal placées. Selon ses dirigeants, c’est cette désunion au lendemain de 1986, combinée à l’obsession de participer à la transition sans vision à long terme, qui a compromis les fondations d’un État véritablement démocratique.
Une impasse née d’erreurs stratégiques
Aujourd’hui, Haïti semble revivre les errements du passé. En l’absence de stratégie claire et de leadership unifié, le pays reste pris dans l’engrenage de l’instabilité, de la mauvaise gouvernance et de la corruption généralisée. Le spectre de 1986 plane toujours, et l’histoire pourrait bien se répéter si les leçons du passé ne sont pas enfin intégrées.
Un leadership issu du système, pour une rupture réelle
Dans cette perspective, le parti « Haïti par foi pour l’alternance démocratique » défend l’idée d’une candidature unique, portée par les secteurs politiques et les composantes de la société civile restés fidèles aux aspirations populaires. Ce leader ne serait pas un sauveur providentiel, mais une personnalité crédible, compétente, expérimentée, profondément attachée aux valeurs républicaines et capable de comprendre les mécanismes internes du système pour mieux les transformer.
Unité politique : l’impératif du moment
Le parti appelle à un rassemblement urgent des forces politiques, des intellectuels, des organisations de la société civile et des citoyens autour de cette candidature. L’unité, souligne-t-on, est la condition sine qua non d’une victoire électorale significative et d’un changement durable. Car dans l’histoire politique, les grandes victoires émergent toujours de la rencontre entre la préparation et l’opportunité.
Face à l’ampleur de la tâche, la médiation doit également être érigée en priorité nationale. Elle servira à surmonter les clivages et à construire un consensus autour des réformes profondes à engager.
L’heure du réalisme et de la responsabilité
Pour Haïti par foi pour l’alternance démocratique, il est temps que la classe politique — notamment celle de 1986 — assume ses responsabilités. L’heure n’est plus aux postures idéologiques ni aux rêves révolutionnaires figés. Il faut désormais penser en termes d’efficacité, de pragmatisme et de structuration. Le changement doit être ancré dans les réalités sociologiques, historiques et culturelles propres à Haïti.
Il ne s’agit pas seulement de rêver la démocratie, mais de la bâtir, pas à pas, avec une vision claire, des institutions solides et des acteurs politiques responsables.
Résilience du peuple, devoir de la classe dirigeante
Malgré les violences, la pauvreté et les dérives politiques, le peuple haïtien a su préserver sa dignité et son attachement à la paix. Cette résilience mérite un accompagnement à la hauteur de ses sacrifices.
Le parti conclut en réaffirmant sa conviction : seul un leadership politique légitime, expérimenté, consensuel et profondément enraciné dans les réalités du pays pourra mener Haïti vers la stabilité, la croissance économique et la réconciliation nationale.
Jean Gilles Désinord
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