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Insécurité à Mirebalais : Abandonnés par l’État, des habitants contraints de cohabiter avec les gangs

Vant Bèf Info (VBI). Vant Bèf Info (VBI) – vien de publier cet article

À Mirebalais, la détérioration de la situation sécuritaire pousse des dizaines de familles à retourner vivre dans des quartiers désormais contrôlés par des groupes armés. Faute d’alternatives viables, ces résidents préfèrent risquer leur vie dans leurs propres maisons plutôt que de survivre dans les conditions précaires des camps de déplacés.

Mirebalais, 1er août 2025 —
Après plusieurs semaines passées dans des abris de fortune – écoles, églises, places publiques – sans eau potable, sans nourriture suffisante ni soins médicaux, de nombreuses familles font le choix douloureux de regagner leurs domiciles situés dans des zones qualifiées de « rouges ». Ces secteurs sont sous la coupe de la coalition criminelle Viv Ansanm, qui y impose sa propre loi.

« Nous ne pouvons pas mourir de faim dans un refuge. Nous préférons mourir chez nous », confie un père de famille ayant réintégré sa maison à Nan Banann, localité tristement célèbre pour sa dangerosité.

Sur place, les habitants vivent désormais sous un régime de contrôle informel : autorisations obligatoires pour circuler, perception de “taxes” imposées par les gangs, intimidation constante. Face à cette emprise, l’absence d’intervention des forces de l’ordre apparaît comme un aveu d’impuissance – ou de renoncement – de la part des autorités.

Un retour sous contrainte

Plusieurs résidents dénoncent un « abandon total » de l’État haïtien. « Après plus de deux mois d’attente sans aucune réponse concrète, nous avons compris que l’État a d’autres priorités. Ce pays est dirigé par des délinquants », lâche un citoyen excédé, n’hésitant pas à comparer la situation à celle de l’époque des Duvalier. « Même à cette époque, le peuple n’avait pas accepté de vivre sous la domination de criminels. »

Des voix s’élèvent sporadiquement pour alerter sur l’inhumanité de la situation, mais l’écho reste faible. Dans les rues de Mirebalais, l’espoir s’effrite. Entre peur, silence et résignation, la population tente de survivre au quotidien dans une zone où l’État n’a plus ni regard, ni autorité.

Jean Gilles Dèsinord
Vant Bèf Info (VBI)

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