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Quatre policiers froidement abattus, un véhicule blindé incendié, et toujours aucune démission. Le drame survenu le mardi 22 juillet 2025 à Liancourt, où des agents de l’UDMO ont été tués dans une embuscade tendue par le gang « Gran Grif », relance une question devenue lancinante : que faut-il encore pour que les responsables de l’échec sécuritaire soient sanctionnés ?

Port-au-Prince, le 24 juillet 2025 –
Corps alignés, armes posées sur la poitrine, les quatre policiers ont été exécutés après des appels à l’aide restés sans réponse. L’État, qui a pourtant adopté un budget de guerre de plus de 30 milliards de gourdes pour la PNH et 7 milliards pour les FAD’H, n’a toujours pas livré les résultats promis. Le Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN), organe en charge de la stratégie sécuritaire, reste muet, hormis ses habituelles notes de condamnation.
Dans les rues, les gangs imposent leur loi. De Liancourt à Kenskoff, en passant par Mirebalais, Carrefour ou Canaan, les forces de l’ordre reculent, abandonnant commissariats et quartiers entiers. Pendant ce temps, les groupes armés paradent en plein jour, lourdement armés, défiant l’autorité d’un État absent.
« Ils sont plus rapides pour allouer les budgets que pour les exécuter », dénonce un policier sous couvert d’anonymat. « Nous sommes seuls, mal équipés, et on nous laisse mourir sans aucune réaction. »
Réactions molles et inaction chronique
Vingt-quatre heures après l’attaque de Liancourt, les communiqués pleuvent. Le CSPN condamne, le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) s’indigne, mais aucune décision concrète ne vient. Pas d’opération d’envergure, pas de plan d’urgence, pas même un déplacement officiel pour honorer les morts ou rassurer les vivants.
Face à cette inertie, une question s’impose : comment peut-on continuer à parler de « guerre contre les gangs » tout en maintenant en poste ceux qui n’ont ni planifié ni anticipé ? À ce jour, aucune tête n’a roulé, malgré une hécatombe policière dépassant déjà la dizaine d’agents assassinés en quelques mois.
Entre silence coupable et sentiment d’impunité
L’impression d’abandon est totale. Loin de rendre des comptes, les responsables politiques affichent un immobilisme troublant. Après avoir brigué le pouvoir avec fougue et promesses, ils se figent une fois installés, indifférents aux ravages sur le terrain.
La population s’interroge : jusqu’à quand ce théâtre d’impuissance va-t-il durer ? Combien de policiers devront encore tomber avant qu’un ministre, un directeur général, ou un membre du CSPN en tire les conséquences ? L’heure n’est plus aux notes de presse, mais à des décisions fortes. Le temps de l’inaction doit cesser.
Belly-Dave Bélizaire
Vant Bèf Info (VBI)
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