Face à une flambée inquiétante de violence, le gouvernement jamaïcain a pris la décision radicale de déclarer l’état d’urgence dans plusieurs zones clés de Kingston. Ce jeudi 23 janvier, le Premier ministre Andrew Holness a annoncé la mesure après que la capitale a enregistré un total choquant de 22 meurtres depuis le début de l’année 2025, soit presque trois fois plus que pendant la même période l’an passé, où seulement 8 homicides avaient été comptabilisés.
Les quartiers de Saint Andrew South, Saint Andrew Central, West Kingston et Sainte Catherine, identifiés comme des foyers de violences entre gangs, sont désormais sous surveillance renforcée. Le sous-commissaire de police par intérim, Michael Phipps, a expliqué que ces zones étaient devenues des « points chauds » de l’insécurité, menaçant la tranquillité des résidents et des touristes. À Saint Andrew South, l’augmentation des meurtres a atteint des proportions dramatiques, avec une hausse vertigineuse de 1.000 % par rapport à l’année dernière.
« Nous sommes déterminés à rétablir l’ordre et à éradiquer les guerres de gangs qui ravagent ces quartiers », a affirmé Phipps. Les forces de sécurité intensifient leurs efforts et comptent sur le soutien total de la population locale pour faire face à cette crise. L’appel a été lancé pour que les criminels se rendent pacifiquement, sans résistance.
Cette montée en flèche de la violence s’ajoute à une tendance inquiétante, avec 34 homicides signalés au 13 janvier 2025, marquant une augmentation de plus de 30 % par rapport à l’année précédente. Cette vague de meurtres intervient après une année 2024 déjà difficile, où la Jamaïque avait enregistré 1.139 meurtres, bien que ce chiffre ait diminué de 19 % par rapport à 2023.
Les autorités jamaïcaines se retrouvent désormais à un tournant décisif pour tenter de reprendre le contrôle dans un contexte de violences de plus en plus incontrôlables.