L’ancien ministre des Travaux publics, Transports et Communications, Joacéus Nader, se retrouve au cœur d’un scandale explosif, selon un rapport récemment publié par la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ). Le document, obtenu par Hebdo24, accuse Nader d’entretenir des liens directs avec le réseau criminel armé « Viv ansanm », tristement célèbre pour ses activités violentes, incluant le trafic d’armes et les enlèvements.
D’après les enquêteurs, Nader aurait joué un rôle clé dans la structuration de ce réseau. Le rapport fait état d’une connexion directe entre l’ancien ministre et Ezequiel Alexandre, alias « Ze An », un criminel notoire récemment évadé de prison. « Le lien entre Nader et Ze An ne laisse place à aucune ambiguïté », précise le rapport. Les autorités affirment que c’est Nader lui-même qui aurait présenté « Ze An » à Magalie Habitant, également citée dans cette affaire.
Toujours selon la DCPJ, cette rencontre aurait permis de faciliter une opération d’échange d’otages contre rançon — un élément jugé comme une preuve supplémentaire de l’implication active de Joacéus Nader dans des pratiques criminelles à grande échelle. « Ce n’était pas une simple intermédiation, mais une coordination stratégique », souligne le document.
Alors que le groupe terroriste « Viv ansanm » est en voie d’être classé comme organisation terroriste internationale, ces nouvelles révélations mettent en lumière l’imbrication croissante entre certaines sphères politiques et des structures criminelles en Haïti. L’affaire soulève de vives inquiétudes quant à l’influence grandissante des réseaux armés sur les institutions de l’État.
À ce jour, aucune convocation judiciaire n’a encore été adressée à Joacéus Nader, ce qui, pour de nombreux observateurs, ne fait qu’alimenter le sentiment d’impunité.