Nairobi et Washington ont décidé d’approfondir leur coopération sur les enjeux économiques, sécuritaires et régionaux. En effet, le président kényan William Ruto et le secrétaire d’État américain Marco Rubio ont tenu, ce mardi 25 mars 2025, un entretien téléphonique axé sur le renforcement des relations bilatérales. Les discussions ont porté sur trois piliers majeurs : le commerce, la stabilité régionale et les engagements multilatéraux, illustrant la dynamique croissante entre les deux nations.
Le président William Ruto a plaidé pour le renouvellement et l’élargissement de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA), un cadre préférentiel clé pour les exportations africaines vers les États-Unis. Les deux dirigeants ont convenu d’une collaboration accrue entre le Département du Commerce américain et les acteurs économiques africains, afin de stimuler les investissements et diversifier les échanges.
M. Ruto a également salué la nomination de Massad Boulos par l’administration Trump comme Envoyé spécial pour les Grands Lacs, soulignant son importance dans la résolution des conflits en Afrique centrale. Par ailleurs, le soutien américain à la mission kényane en Haïti a été réaffirmé, avec un appel conjoint à un appui durable de l’ONU pour la Mission multinationale de sécurité (MMSS).
Le secrétaire Rubio a reconnu le rôle central du Kenya dans la médiation des crises africaines. De son côté, Ruto a présenté les résultats du Sommet conjoint EAC-SADC sur la paix et insisté sur l’importance d’une approche régionale.
Lutte antiterroriste : une priorité commune
Face à la recrudescence des attaques en Somalie, Ruto a appelé à une coordination renforcée avec Washington, notamment en matière de renseignement et de capacités militaires, afin de contrer la menace d’Al-Shabaab, ennemi commun de la sécurité internationale.
Cet entretien confirme le statut du Kenya en tant qu’interlocuteur privilégié des États-Unis en Afrique, tout en ouvrant la voie à des projets concrets : extension de l’AGOA, stabilisation d’Haïti et solutions africaines aux crises régionales.