Ankèt

La cocaïne de Catatumbo alimente le chaos en Haïti, affirme Gustavo Petro

Dans une déclaration fracassante, le président colombien Gustavo Petro a affirmé que la cocaïne produite dans la région de Catatumbo finance directement la crise en Haïti. « La cocaïne de Catatumbo transite par Haïti avant d’atteindre Miami, alimentant ainsi un cycle infernal de criminalité », a-t-il déclaré, cité par le journal Revista Semana. Cette révélation met en lumière le rôle des réseaux internationaux de narcotrafic dans l’aggravation de la violence en Haïti, où les gangs armés contrôlent désormais une large partie du territoire.

Située dans le nord-est de la Colombie, la région de Catatumbo est depuis longtemps un bastion de la production de coca, malgré des années d’efforts d’éradication. Petro souligne que cette activité ne se limite pas au marché local : elle a des répercussions bien au-delà des frontières colombiennes. « Les profits de la cocaïne colombienne arment et financent les gangs haïtiens, accélérant ainsi la décomposition de l’État », a-t-il insisté.

Ces propos ne sont pas sans conséquences diplomatiques. D’une part, ils risquent d’irriter une partie de la population colombienne qui dépend encore de la culture de la coca pour survivre. D’autre part, en impliquant directement Haïti dans ce circuit de narcotrafic, ils pourraient compliquer les relations entre les deux pays. Par ailleurs, ces révélations mettent également les États-Unis face à leurs responsabilités, les poussant à repenser leur stratégie de lutte contre la drogue et à mieux prendre en compte son impact régional.

Face à cette réalité, Gustavo Petro plaide pour une approche globale, combinant répression et développement économique. Il défend la mise en place de programmes de substitution des cultures illicites et une réforme agraire, qu’il considère comme des solutions durables. Toutefois, il reconnaît que leur mise en œuvre reste un défi majeur dans des régions rongées par la pauvreté et l’absence de l’État. « Sans une approche holistique, des régions comme Catatumbo continueront de produire de la cocaïne, alimentant un chaos qui dépasse les frontières », a-t-il conclu, appelant à une mobilisation internationale urgente.

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