La Cour suprême d’Argentine a confirmé mardi 10 juin 2025 la condamnation pour corruption contre l’ex-présidente Cristina Fernández de Kirchner. Ce verdict, prononcé dans le cadre de la « Causa Vialidad », l’écarte définitivement de toute fonction publique et ouvre la voie à son arrestation. La décision, rapportée par le quotidien La Nación, prive également Fernández de Kirchner de toute possibilité de candidature aux prochaines élections législatives prévues pour le 7 septembre dans la province de Buenos Aires.
Condamnée en 2022 à six ans de prison et à une inéligibilité à vie pour administration frauduleuse au détriment de l’État, Cristina Fernández est accusée d’avoir favorisé l’entrepreneur Lázaro Báez par l’attribution irrégulière de contrats publics. La confirmation de cette peine est un tournant politique majeur, éliminant une figure centrale du péronisme du paysage électoral argentin.
Le président Javier Milei a salué la décision sur la plateforme X par un laconique « Justice. Fin », ajoutant une attaque virulente contre la presse : « Tous les periodi$ta$ corrupto$ ont été exposés ». De son côté, Cristina Fernández a dénoncé une persécution politique lors d’un rassemblement du Parti justicialiste, qualifiant la Cour suprême de « garde prétorienne du pouvoir économique » et appelant la population à la mobilisation.
Malgré les polémiques qui ont entaché le procès, notamment des révélations sur la proximité entre les juges et l’ancien président Mauricio Macri, la justice a tranché. Son avocat, Gregorio Dalbón, a annoncé qu’il saisirait des instances internationales, tandis que la possibilité d’une détention sous surveillance électronique demeure ouverte, compte tenu des 72 ans de l’ex-présidente. Ce verdict redessine les équilibres politiques en Argentine dans un climat de forte polarisation.