Le Conseil présidentiel de transition (CPT) a tenu lundi 28 juillet 2025 une réunion avec deux représentants de la Caribbean Port Services (CPS), Philippe Coles et Édouard Baussan, afin de faire le point sur le contrat liant cette entreprise à l’État haïtien, via l’Autorité portuaire nationale (APN). La présidence, à travers un communiqué publié mardi 5 août 2025, en profite pour faire la lumière sur le dossier.
Cette rencontre s’inscrit dans le prolongement d’une démarche entreprise par le président du CPT, Fritz Alphonse Jean, qui avait adressé, en date du 9 juillet 2025, une correspondance au Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé. Cette lettre sollicitait un rapport détaillé sur l’état du dossier de la CPS, notamment sur les conditions contractuelles en vigueur.
Selon une note officielle émise par le Bureau de communication de la Présidence, les échanges ont permis de clarifier plusieurs éléments essentiels, en particulier les clauses portant sur les privilèges d’affermage des terres du domaine privé de l’État. Ces privilèges, accordés à la CPS lors du renouvellement de son contrat le 4 décembre 2023, concernent un droit d’exploitation pour une durée de trois fois neuf ans (soit 27 ans).
Les discussions ont confirmé que le contrat a été conclu dans le strict respect des cadres juridiques en vigueur, notamment les décrets du 7 avril 1978 (créant l’APN), du 15 mars 1985 (modifiant son cadre institutionnel) et du 22 septembre 1964 (relatif à la fixation des loyers et fermages des biens du domaine privé de l’État).
Le CPT souligne que les privilèges accordés à la CPS s’expliquent par la priorité conférée à cette entreprise en tant que fermier des terres de l’État, ainsi que par l’importance des investissements nécessaires à la gestion et à l’exploitation des installations portuaires, investissements dont l’amortissement exige une vision à long terme.
La Présidence affirme que cette rencontre, menée dans un esprit de transparence et de collaboration, marque une étape importante dans la volonté du CPT d’assurer la bonne gouvernance des ressources publiques et le respect des engagements contractuels de l’État.
