Ankèt

Le konpa haïtien s’invite au vestiaire du club anglais Nottingham Forest

La cadence du konpa résonne comme un feu de joie dans les vestiaires de Nottingham Forest ! Dans cette arène où le souffle des gladiateurs rencontre la clameur des stades, le rythme haïtien s’impose comme une ivresse collective. Ce n’est pas juste une musique qui s’élève, c’est une onde qui traverse les murs, les cœurs et les âmes. Chaque riff de guitare, chaque coup de tambour devient un battement de vie. Les paroles, telles des éclats de lumière, illuminent l’espace. Le konpa ne frappe pas à la porte du club anglais : il l’enfonce avec grâce et s’installe en maître.

Dès que la première note retentit, c’est tout un vestiaire qui s’enflamme. Les maillots rouges et blancs deviennent des étendards qui dansent au gré des vibrations. Ola Aina, le latéral droit, et le buteur Callum Hudson-Odoi, au sourire éclatant, dansent pieds nus sur le carrelage froid, mais brûlant de passion. Aina lève les bras, tourne sur lui-même et entraîne ses coéquipiers dans une transe douce et enivrante. Le capitaine, les recrues, jusqu’au staff médical : tous se laissent posséder par la magie du konpa.

« Baby, nou sou sa kanpe… (da-da-da). Pa mele, pa mele… (da-da-da) », chantent-ils à l’unisson, les yeux brillants, comme si le vestiaire s’était transformé en une piste de danse de l’ancienne Port-au-Prince. Les crampons frappent le sol en rythme, les maillots tournoient dans les airs, et chaque sourire est une fleur qui éclot sous le soleil du son haïtien.

Sur Instagram, Facebook et autres réseaux sociaux, la vidéo explose. Les commentaires affluent : « Konpa in the Premier League? We love it! » ou encore « Haïti taking over Nottingham Forest! » La vidéo devient virale, traversant les continents, reliant les îles aux villes, la Caraïbe aux tribunes britanniques.

Le konpa, dans toute sa splendeur, s’impose comme un baume, un cri d’allégresse qui pourrait, par conséquent, effacer les tensions d’avant-match. Il devient le souffle de Nottingham Forest, la pulsation secrète qui anime l’équipe sur le terrain. Chaque passe devient une note, chaque tir une explosion de mélodie. Quand l’équipe marque à la 83e minute, c’est tout un stade qui, sans le savoir, danse déjà au rythme du konpa.

À la fin du match, alors que les joueurs regagnent le vestiaire, exténués mais victorieux, la chanson retentit comme un flot de tonnerre dans un speaker diffusant une lumière jaunâtre. Ils chantent, encore et encore, comme pour retenir l’instant, prolonger l’euphorie. Parce que le konpa n’est pas qu’un genre musical : c’est une invitation à vivre pleinement, à vibrer, à exister.

Et dans les couloirs du City Ground, les échos du konpa persistent, comme une promesse : tant que la musique jouera, Nottingham Forest ne marchera jamais seul. Même les protégés de Pep ont instantanément oublié la défaite tant cette chanson les transcende. Oui ! « 4 Kanpe », c’est une autre dimension du konpa. Pour le reste ? « Pa mele m, pa mele l… »

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