Le maire de Kenscoff, Massillon Jean, a survécu à une embuscade tendue par des gangs lourdement armés, alors qu’il se rendait dans la commune pour acheminer de l’eau et de la nourriture aux forces de l’ordre locales. Cet incident met une fois de plus en lumière l’aggravation inquiétante de la situation sécuritaire dans cette région montagneuse, désormais en proie à une violence endémique.
Accompagné de l’administrateur de la mairie et de trois policiers, le maire circulait à bord d’un véhicule de type Jeep. En traversant la zone de Fermathe, le convoi a été pris pour cible. Grâce au sang-froid du policier au volant, l’attaque a pu être évitée et aucun blessé n’a été rapporté.
Dans une déclaration publique, le maire Jean a souligné l’expansion inquiétante des gangs dans la région, y compris dans des quartiers résidentiels et même au centre-ville de Kenscoff. Il a également évoqué une attaque récente contre un véhicule blindé de la Police nationale d’Haïti (PNH) transportant des membres de l’Unité Tactique Anti-Gang (UTAG). Bien que l’attaque n’ait fait aucun blessé, le véhicule a subi des dommages importants.
Depuis plusieurs mois, Kenscoff est le théâtre d’une montée en puissance des groupes criminels. Des attaques coordonnées ont fait de nombreuses victimes civiles et détruit des centaines d’habitations. Ce climat de terreur a poussé des milliers d’habitants à fuir vers des camps de fortune ou à chercher refuge chez des proches dans des zones plus sûres.
Malgré les efforts de la PNH, les autorités locales se montrent impuissantes face à cette vague de violence. Les gangs armés cherchent à contrôler des axes stratégiques, compliquant gravement les déplacements et l’acheminement de l’aide humanitaire.