Le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) se veut rassurant à l’approche des examens officiels de l’année académique 2024-2025. Lors d’une conférence de presse tenue le mardi 27 mai, les autorités ont présenté un état d’avancement qu’elles jugent satisfaisant. Les premières épreuves sont maintenues pour le lundi 30 juin, avec les examens de 9ème année fondamentale.
Un calendrier respecté malgré les défis
Malgré un contexte difficile, le ministère confirme que le calendrier scolaire reste inchangé. Les épreuves officielles commenceront le 30 juin et prendront fin le 18 juillet. Après les examens de 9ème année, ce sera au tour des élèves de l’École Normale d’Instituteurs et du Centre d’éducation familiale, également convoqués dès le 30 juin. Les épreuves pour la Formation technique et professionnelle s’étendront sur presque deux semaines, à partir du 7 juillet. Quant au Baccalauréat, les élèves composeront entre le 14 et le 17 juillet.
Inscriptions prolongées et mises en garde
Le Directeur général du MENFP, Yves Roblin, a annoncé que les inscriptions à la 9ème année fondamentale sont exceptionnellement prolongées jusqu’au 2 juin. Une fois cette date dépassée, plus aucune demande ne sera acceptée. Renan Michel, responsable du BUNEXE, a lancé un appel pressant aux directeurs d’écoles pour finaliser les dossiers au plus vite, tout en exhortant les parents à rester attentifs au processus.
Mais le ministère ne baisse pas la garde. Il dénonce des tentatives de fraude dans certaines écoles, où des élèves de 8ème année seraient inscrits illégalement pour passer les examens de 9ème. Désormais, chaque établissement devra soumettre la liste des élèves promus à la 9ème année comme preuve de régularité. Des sanctions strictes sont prévues pour les contrevenants.
Contenus ciblés, modèles d’examen testés
Pour accompagner les écoles, une série de contenus pédagogiques essentiels a été définie, ainsi que des modèles d’épreuves adaptés. Ces documents ont été diffusés auprès des enseignants et testés dans plusieurs écoles publiques et privées. L’objectif : s’assurer que les consignes sont claires, que les durées sont appropriées, et que chaque élève, quel que soit son milieu, ait une chance équitable de réussir.
Une refonte des épreuves du Bac
Le MENFP veut moderniser les épreuves terminales. Pour le Baccalauréat, chaque examen comportera désormais trois niveaux de difficulté. Une part importante (40 %) sera consacrée aux savoirs de base, une autre portion équivalente aux compétences intermédiaires, et enfin une évaluation des capacités plus complexes à hauteur de 20 %. Cette nouvelle approche veut rendre l’évaluation plus fidèle au profil réel des élèves.
Les analyses issues des examens 2024 ont permis d’identifier plusieurs faiblesses. En chimie, la majorité des élèves savent reconnaître les formules, mais très peu sont capables de les appliquer. En philosophie, une très large part réussit l’introduction de la dissertation, mais rares sont ceux qui dégagent l’intérêt philosophique du texte. En mathématiques, les résultats sont préoccupants : près de trois élèves sur quatre n’atteignent pas la moyenne. Et même en langues, malgré un bon niveau linguistique de base, la capacité à argumenter reste faible.
Vers des examens prêts d’ici la mi-juin
Les équipes d’élaborateurs, de relecteurs sont déjà à pied d’œuvre. Selon Miguel Fleurijean, directeur de l’enseignement secondaire, tous les textes d’examen du baccalauréat seront finalisés d’ici le 12 juin. Le MENFP dit miser sur la rigueur et la transparence pour que cette session d’examens se déroule dans les meilleures conditions possibles.