Le ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP), dans une note publique, a condamné avec la plus grande rigueur l’incendie criminel de l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH) survenu le 13 février, perpétré par la coalition criminelle « Viv ansanm ».
« Cet acte de vandalisme constitue une attaque inacceptable contre le patrimoine sanitaire du pays et met davantage en péril l’accès aux soins pour la population », peut-on lire dans cette note.
Pour le MSPP, « détruire une infrastructure de santé, c’est porter atteinte au droit fondamental à la vie et à la dignité humaine. »
Un hôpital dysfonctionnel depuis près d’un an
L’HUEH était hors service depuis environ un an, à la suite du soulèvement général de la coalition criminelle « Viv ansanm » dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.
Durant son bref passage à la Primature entre juin et novembre 2024, l’ancien Premier ministre Garry Conille avait visité à deux reprises les infrastructures de cet hôpital et avait promis de le rendre de nouveau opérationnel. Toutefois, il a été évincé par le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) avant de concrétiser cette promesse.
Le 24 décembre dernier, Dr. Duckenson Lorthé Bléma, alors ministre de la Santé, avait pris l’initiative de rouvrir les portes du plus grand centre hospitalo-universitaire du pays. Mais cette tentative s’est soldée par un bain de sang, avec au moins une dizaine de victimes, dont un policier et un journaliste tués sur place.
À la suite de ce drame, Dr. Bléma a été écarté et remplacé par l’ancien député Sinal Bertrand.
Un coup de massue pour l’HUEH
Bien que hors service depuis environ une année, l’HUEH demeure un pilier fondamental du système sanitaire haïtien, selon le MSPP. Son incendie, le 13 février, par les membres de la coalition criminelle « Viv ansanm » constitue un coup dur pour ce système, dont le fonctionnement était déjà précaire.
La partie incendiée abritait plusieurs services essentiels, notamment les blocs chirurgical et d’orthopédie.
Cet énième acte de vandalisme illustre à quel point les groupes criminels dominent la capitale haïtienne. Situé à seulement quelques mètres du Palais national, l’hôpital a été ravagé sans que l’État ne puisse intervenir, révélant l’effondrement total de l’autorité publique.

