Ankèt

Les habitants de Petite-Rivière de l’Artibonite fuient à la nage pour échapper aux attaques terroristes de Luckson

La commune de Petite-Rivière de l’Artibonite est la cible d’attaques répétées du groupe armé de Savien, dirigé par le chef de gang Luckson. Depuis plusieurs jours, les assauts se multiplient, semant la terreur parmi la population. À l’aube du 30 avril, des hommes lourdement armés ont pris d’assaut le centre-ville, tuant plusieurs civils, incendiant des maisons et provoquant un exode massif.

En l’espace de trois jours, au moins 15 personnes ont été tuées, dont un enfant de 11 ans. Des dizaines d’autres ont été blessées, plusieurs maisons ont été incendiées, et des centaines de familles se sont vues contraintes de fuir. Certains habitants, n’ayant aucun autre choix, tentent de s’échapper à la nage, les routes étant devenues impraticables et mortelles.

Malgré la gravité de la situation, les forces de l’ordre et la Mission multinationale semblent débordées et impuissantes. Les terroristes, affiliés à la coalition « Viv ansanm », agissent en toute liberté : ils détournent des véhicules, enlèvent des civils et imposent leur loi dans tout le Bas-Artibonite.

Les blessés et les déplacés sont livrés à eux-mêmes, sans la moindre assistance médicale ni soutien humanitaire. Les zones touchées sont complètement abandonnées.

Face à ce chaos, le Conseil présidentiel de transition et le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé gardent un silence assourdissant, provoquant indignation et colère au sein de la population. De nombreuses voix issues de la société civile, des églises et des médias dénoncent un abandon total de l’État et une complicité passive face à l’expansion des groupes armés.

Cette situation dramatique illustre l’effondrement total de la sécurité nationale et l’urgence d’une réponse concrète et immédiate.

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