Le recrutement des enfants par les gangs criminels en Haïti a connu une augmentation de 70 % en 2024, selon l’Agence des Nations unies pour l’enfance (UNICEF).
À Port-au-Prince, les différentes agences des Nations unies présentes sur le terrain ont relevé plusieurs violations des droits des enfants tout au long de l’année 2024. Victimes d’une vague de violences sexuelles, de nombreux enfants ont également été enrôlés, pour la plupart de force, dans des gangs armés. Selon l’agence onusienne, ces recrutements ont connu une hausse alarmante de 70 %.
« À l’heure actuelle, jusqu’à la moitié des membres des groupes armés sont des enfants, certains âgés d’à peine huit ans », a expliqué James Elder, porte-parole de l’UNICEF, le vendredi 7 février à Genève.
Il a souligné que ces enfants sont enrôlés par les mêmes groupes qui alimentent leur souffrance, alors que plus de 1,2 million d’entre eux vivent sous la menace constante de la violence armée. En ce sens, il a insisté sur le fait que « c’est un cycle mortel ».
Parallèlement, l’agence a déploré que les locaux des établissements scolaires et les maisons des habitants soient transformés en véritables champs de bataille, obligeant de nombreuses familles à se déplacer.
Actuellement, plus d’un million de personnes vivent dans cette situation, dont 500.000 enfants, selon l’UNICEF. Par ailleurs, plus de 300.000 enfants sont privés de scolarité en raison de la fermeture des écoles.
La situation en Haïti est chaotique, et l’avenir semble de plus en plus incertain. L’insécurité, qui constitue le principal problème des Haïtiens, n’est pas abordée efficacement par les autorités, ce qui permet aux gangs armés d’étendre leur emprise sur de nouveaux territoires, forçant davantage de personnes à fuir leur domicile. La population, de son côté, continue d’espérer une amélioration qui tarde à venir.