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En exil, l’ancien correspondant sonne l’alarme sur les exactions perpétrées par des agents de la BSAP et des individus armés dans sa commune natale
Maïssade, une commune paisible du Plateau Central, est aujourd’hui secouée par une série de violences meurtrières. Loin de sa terre natale, le journaliste Cenès Joseph, contraint à l’exil, tire la sonnette d’alarme et exhorte les autorités à agir.
« J’ai dû quitter Maïssade en janvier 2022, pour échapper à la terreur imposée par les armes », confie Cenès Joseph, contacté par téléphone par Vant Bèf Info.
La semaine du 16 au 21 juin 2025 a été particulièrement sanglante : trois personnes ont été tuées, une autre blessée par balles, dans un climat d’insécurité grandissante.
Parmi les drames recensés, celui impliquant Evens Calixte, présenté comme souffrant de troubles mentaux. Cet individu aurait tué sa propre mère et sa sœur. Dans un autre incident, Dieufaite Brigade, agent de la Brigade de Sécurité des Aires Protégées (BSAP), aurait froidement abattu un jeune homme connu sous le nom de Schaeder.
Toujours selon les témoignages recueillis, un autre agent de la BSAP, identifié comme « Johny », a grièvement blessé un jeune homme en lui tirant dans les parties génitales. La victime est actuellement hospitalisée à Sainte-Thérèse, à Hinche.
Pour Cenès Joseph, ces faits témoignent d’un grave dysfonctionnement dans la gestion des forces de sécurité environnementales. « Les agents de la BSAP se déplacent constamment avec des armes lourdes et automatiques, créant un climat d’angoisse parmi la population », déplore-t-il.
Le journaliste exhorte le commandement de la PNH à envoyer en renfort des unités policières dans la commune pour assurer la sécurité des citoyens et désarmer les civils qui circulent avec des armes de guerre. « Il est urgent de contrôler ces agents et de rétablir la discipline. Trop de sang a déjà coulé », lance-t-il.
Ces événements surviennent dans un climat régional préoccupant. Le Plateau Central, comme d’autres départements, n’échappe plus à l’influence croissante des groupes criminels. Plusieurs localités du Centre sont déjà sous la coupe de gangs armés, et Maïssade semble désormais en ligne de mire.
« Si rien n’est fait, Maïssade pourrait bientôt basculer dans le chaos, comme d’autres communes du pays déjà contrôlées par les bandes criminelles », alerte Cenès Joseph actuellement aux USA, inquiet pour sa ville d’origine.
Alors que l’État semble débordé par la multiplication des foyers de violence, la situation à Maïssade rappelle l’urgence d’une stratégie nationale de sécurité cohérente, à même de rétablir l’ordre, et surtout, la confiance des citoyens.
U.A
Vant Bef Info (VBI)
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