Mario Andrésol, nommé secrétaire d’État à la Sécurité publique en Haïti en janvier dernier, n’est-il rien d’autre qu’un simple chèque en blanc dans une situation où la population haïtienne a plus que jamais besoin de véritables leaders, de défenseurs de la paix ? Son arrivée avait été saluée comme une lueur d’espoir dans un pays plongé dans l’obscurité totale. Mais en réalité, Mario Andrésol ne fait qu’accentuer la désolation et l’anarchie qui règnent dans les rues de Port-au-Prince et au-delà.
« Si j’ai accepté de revenir au service de l’État dans un contexte aussi difficile, ce n’est pas parce que je crois pouvoir faire des miracles, mais parce que j’ai espoir que mon expérience stratégique et opérationnelle pourra apporter une contribution significative à la gouvernance sécuritaire du pays », déclarait-il.
Cependant, son expérience n’a, jusqu’à présent, rien apporté de concret, sinon des dépenses supplémentaires pour l’État, alors que les souffrances des Haïtiens perdurent. Ce discours ressemble davantage à une justification vide qu’à une véritable promesse de changement.
Une insécurité galopante sous son mandat
Depuis sa nomination, la violence des gangs a franchi un nouveau seuil. Des zones comme Kenscoff, Delmas 17, 19 et 30, autrefois animées par des familles cherchant à vivre en paix, sont aujourd’hui sous le contrôle de groupes armés. Ces quartiers, où les résidents vivent dans la terreur, ont été abandonnés à la merci des criminels. Andrésol, loin d’agir, observe en spectateur passif ce spectacle tragique qu’il semble accepter, alors qu’il avait affirmé :
« Haïti est au fond du gouffre. L’heure est grave et les attentes sont grandes. Nous devons nous sacrifier, innover et transcender nos limites pour permettre aux Haïtiens de vivre et de circuler en sécurité. »
Or, la réalité est bien différente : sous son mandat, la violence continue son train-train quotidien.
Un bilan accablant
Les chiffres et les faits parlent d’eux-mêmes :
• Chars blindés incendiés à Kenscoff
• Un soldat kényan tué à Savien
• Plusieurs soldats des Forces armées d’Haïti assassinés dans des embuscades à Delmas 30 mardi 25 février 2025
• Tirs incontrôlés et balles perdues ayant coûté la vie à plusieurs personnes, dont deux enfants âgés de quatre et onze ans
Ces scènes tragiques se multiplient, et pourtant, aucune réaction significative de l’État. Où est donc Mario Andrésol, lui qui déclarait avec assurance :
« Cette année, la peur doit changer de camp. [Yo k pou pè] » ?
Complicité ou incompétence ?
Il n’est pas surprenant que ces événements tragiques se multiplient sous sa surveillance. Les autorités haïtiennes, tout comme lui, semblent complices de cette dégradation incessante. Leur indifférence face à la violence systématique, qu’elles prétendent pourtant condamner avec véhémence, montre clairement qu’elles sont plus préoccupées par leurs intérêts personnels que par la sécurité de la population. Mario Andrésol est devenu un symbole d’inefficacité et de lâcheté, incarnant l’incapacité de l’État à remplir sa mission première : protéger ses citoyens.
L’ampleur des déplacements forcés ne cesse d’augmenter. Des milliers d’Haïtiens fuient leurs maisons, condamnés à une vie d’errance, loin de la paix et de la sécurité promises. Pourtant, au lieu de déployer de véritables efforts pour rétablir l’ordre, Mario Andrésol et ses collègues dirigeants se cachent derrière des promesses creuses et des déclarations sans effet sur la réalité du terrain.
Cette situation est la preuve flagrante que les dirigeants n’ont aucune volonté réelle de restaurer la sécurité, préférant masquer leur incompétence derrière des discours bien rodés.
Un système qui profite de la souffrance du peuple
Le plus choquant, c’est que des hommes comme Mario Andrésol sont soutenus et entretenus par ceux qui se prétendent « leaders » d’Haïti. Ils ne sont là que pour maintenir un système de corruption et de négligence, où l’argent et le pouvoir passent avant la vie des citoyens.
Ils prospèrent sur l’agonie du peuple, cachant leurs faiblesses derrière des discours mirifiques et des promesses jamais tenues. Avec eux, l’espoir d’un avenir meilleur est un mythe, une illusion qui se dissipe au fil des jours. Comme l’affirmait Albert Einstein :
« Le monde est un endroit dangereux, non pas à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire. »
Le réveil du peuple est nécessaire
La population doit ouvrir les yeux et comprendre que ceux qui sont au sommet du pouvoir ne font rien pour améliorer la situation. Ils sont directement responsables de cette spirale de violence qui gangrène chaque coin du pays. Mario Andrésol, loin de réguler la situation, a confirmé la faillite du système judiciaire et policier.
Cette nomination est un échec cuisant, démontrant l’incapacité du gouvernement à comprendre les véritables enjeux de la sécurité publique.
En tant que peuple, les Haïtiens doivent dénoncer cette incompétence et cette complicité. Il est temps de réclamer une véritable justice et une sécurité réelle. L’État ne doit plus être un refuge pour les incompétents et les corrompus. Les autorités doivent rendre des comptes et, si cela nécessite une mobilisation populaire pour se faire entendre, alors cette mobilisation est légitime.
Comme le disait Victor Hugo :
« La révolte est la voix des sans-voix. »
Haïti n’est pas condamnée à l’échec
La crise sécuritaire actuelle n’est pas une fatalité. Elle est le produit d’un système corrompu qui se nourrit de la souffrance du peuple.
Mario Andrésol, comme tant d’autres avant lui, est un rouage de ce système destructeur. Il illustre les conséquences désastreuses de nommer des personnes incompétentes à des postes clés, et aujourd’hui, les rues ensanglantées de Port-au-Prince en sont la preuve vivante.
Il est temps de libérer Haïti de cette chape de plomb. Il est urgent de renverser ce système de corruption, de complicité et d’incompétence. Mario Andrésol, tout comme d’autres responsables politiques, représente un obstacle au réveil légitime des Haïtiens contre la violence, l’injustice et la misère.
Comme le disait José Martí :
« Quand l’injustice devient loi, la révolte devient un droit.»