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Melchie réagit à la violence en Haïti : « Ma ville, mon pays massacrés »

Figure emblématique du football féminin haïtien et native de Mirebalais, Melchie Daëlle Dumornay, alias Corventina, a pris la parole ce lundi 7 avril pour dénoncer la violence des gangs armés qui ravage sa ville natale et une grande partie du pays.

Dans un message émouvant publié sur ses réseaux sociaux — que TripFoumi Enfo a pu consulter — la joueuse de l’Olympique Lyonnais exprime sa douleur face à l’insécurité galopante et appelle à l’unité nationale. « En Haïti, la violence frappe des innocents, et mon cœur se brise à chaque instant », écrit-elle.

Mirebalais, jadis paisible, est aujourd’hui le théâtre de violences inouïes. Ces derniers jours, le gang Viv Ansanm a mené une attaque meurtrière, causant la mort de plusieurs personnes, dont deux religieuses de la congrégation Sainte-Thérèse. Plus de 500 détenus se sont évadés de la prison civile, et l’hôpital universitaire de Mirebalais (HUM) a dû être évacué en urgence.

Malgré sa carrière brillante en Europe, Melchie reste profondément liée à sa terre natale. Née en 2003, elle s’est illustrée très tôt dans le football, avant de rejoindre le Stade de Reims, puis l’Olympique Lyonnais en 2023. Elle a notamment contribué à la qualification historique d’Haïti à la Coupe du Monde Féminine cette même année.

Mais aujourd’hui, c’est en citoyenne engagée qu’elle s’adresse à son peuple : « J’appelle à la fin de cette violence qui tue tant d’innocents. » Elle exhorte les Haïtiens à se rassembler dans la solidarité et la justice, rappelant que le pays mérite de retrouver « la lumière de son passé ».

« Haïti ne doit plus vivre dans l’obscurité. C’est ensemble que nous construirons un avenir meilleur », conclut-elle, portée par une foi inébranlable en l’espoir et la résilience du peuple haïtien.

En prenant position, Melchie Dumornay devient la voix de milliers de victimes silencieuses. Son appel résonne bien au-delà des terrains de football : c’est celui d’une génération qui refuse de céder au chaos et réclame, avec dignité, un pays à la hauteur de ses rêves.

Melchie réagit à la violence en Haïti : « Ma ville, mon pays massacrés »

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