La ville de Mirebalais est désormais méconnaissable. Livrée aux mains de la coalition terroriste Viv ansanm, elle a vu son commissariat, symbole de l’autorité étatique, réduit en ruines mardi 15 avril 2025 dans l’après-midi, dans une attaque spectaculaire qui fait suite à l’annonce d’un éventuel redéploiement policier dans la commune.
Une ville pillée et abandonnée
Les gangs, après avoir contraint des milliers d’habitants à fuir, ont lancé une opération de pillage systématique : quartiers déserts, entreprises vandalisées, marché public mis à sac… Mirebalais est tombée sans résistance, plongée dans un chaos total.
Une vidéo virale circulant sur les réseaux sociaux montre des hommes lourdement armés détruisant méthodiquement le commissariat. Ce bâtiment avait déjà été attaqué le 31 mars dernier, lors d’une première incursion ayant permis l’évasion de plus de 500 détenus. On entend l’un des assaillants lancer, hilare : “Men li Leta, nou ba ou l jan w te mande l la.”
Les chefs de gangs paradent en territoire conquis
Autre scène choquante : les chefs de gang Lanmò San Jou et Jèf Gwo Lwa circulant librement dans les rues de Mirebalais, comme en territoire conquis. Cette démonstration de force soulève de sérieuses questions sur l’efficacité des services de renseignement et l’inaction des autorités, toujours silencieuses face à cette déroute.
Un risque de catastrophe nationale
L’hôpital universitaire de Mirebalais, l’un des plus grands du pays, a déjà évacué son personnel et ses malades. À proximité, le barrage de Péligre se retrouve également exposé. Si ces deux infrastructures vitales venaient à être prises ou endommagées, Haïti pourrait basculer dans une crise sanitaire et énergétique d’ampleur nationale.
Le pays se trouve à la croisée des chemins. La chute de Mirebalais n’est pas seulement une défaite locale : c’est un signal d’alarme, annonciateur d’un effondrement plus large si rien n’est fait.