Lors d’une interview accordée à Radio Magic 9 ce lundi 28 avril 2025, Moïse Jean-Charles, leader du parti Pitit Dessalines, a haussé le ton en menaçant de retirer son représentant, Emmanuel Vertilaire, du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) si les principales revendications de sa formation ne sont pas satisfaites dans un délai de quinze jours.
Au cœur de ses exigences figure la révocation immédiate du Directeur général de la Police Nationale d’Haïti (PNH), Normil Rameau, ainsi qu’un vaste remaniement au sein du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) et d’autres institutions étatiques. Moïse Jean-Charles a vivement critiqué l’inaction du CPT face à l’aggravation de l’insécurité dans le pays, dénonçant une gestion qu’il qualifie d’inefficace et d’irresponsable.
Pour donner suite aux revendications de Pitit Dessalines, Emmanuel Vertilaire avait sollicité une réunion d’urgence avec le président du CPT. Toutefois, selon Moïse Jean-Charles, cette rencontre a tourné court : le président du Conseil aurait quitté les discussions sans prévenir, une attitude jugée « irrespectueuse » par l’ancien sénateur du Nord.
Face à ce qu’il considère comme un manque de sérieux au sein du Conseil, Moïse Jean-Charles annonce l’envoi imminent d’une nouvelle correspondance officielle au CPT pour exiger des réponses concrètes. En l’absence de décisions rapides, le retrait du représentant de Pitit Dessalines sera effectif dans un délai de deux semaines.
Dans ses déclarations, l’ancien candidat à la présidence a également évoqué l’existence d’un « vaste complot » impliquant de grandes multinationales du secteur minier et des réseaux de trafiquants de drogue. Selon lui, ces acteurs chercheraient à s’emparer du centre-ville de Port-au-Prince et de ses alentours pour y installer leurs activités illégales, sous couvert de l’instabilité actuelle.
Cette nouvelle sortie musclée de Moïse Jean-Charles augmente la pression sur un CPT déjà fragilisé, alors que la population attend des solutions urgentes à la crise sécuritaire et institutionnelle qui gangrène le pays.