Interpellé pour son implication présumée dans la distribution d’armes blanches dans le Nord-Est d’Haïti, Myrthil Marcelin, connu sous le pseudonyme Arab, a été remis en liberté ce lundi à Ouanaminthe, seulement quelques heures après son arrestation.
Selon des sources policières, Marcelin était soupçonné d’avoir distribué des machettes et autres armes blanches à des habitants de la région, dans un contexte d’insécurité croissante. Toutefois, à l’issue d’un interrogatoire et d’une enquête préliminaire, aucune charge formelle n’a été retenue contre lui, faute de preuves tangibles.
D’après des proches du militant, l’accusation portait sur une tentative d’organisation d’un mouvement d’autodéfense citoyenne. Une initiative que Marcelin aurait justifiée par la nécessité, selon lui, de permettre à la population de se défendre face aux groupes armés et à la violence rampante dans la région. Il aurait nié toute intention d’alimenter un quelconque mouvement insurrectionnel ou criminel.
Une perquisition menée à son domicile n’a pas permis de découvrir d’éléments accréditant les soupçons. C’est ce manque de fondement juridique qui aurait conduit les autorités à prononcer sa libération dans la foulée.
Figure militante connue dans le Nord-Est, Arab jouit d’un soutien populaire important, ce qui pourrait expliquer la rapidité avec laquelle sa détention a été levée. Son arrestation avait d’ailleurs suscité une vague d’indignation sur les réseaux sociaux, certains y voyant une tentative d’intimidation à l’égard d’un acteur social engagé.
Pour l’heure, aucune procédure judiciaire supplémentaire n’a été annoncée à son encontre. Toutefois, cette affaire relance le débat sur les formes d’autodéfense communautaire dans les zones abandonnées par les forces de l’ordre.