Une étude du Conseil citoyen pour la sécurité publique et la justice pénale, un organisme de défense des droits humains basé au Mexique, classe Port-au-Prince en tête du classement des 50 villes les plus violentes au monde en 2024, avec un taux d’homicide de 139,21 pour 100.000 habitants.
Selon cette étude, l’Amérique a été le continent le plus violent en 2024, avec 45 de ses villes figurant dans ce classement.
Si la région métropolitaine de Port-au-Prince affiche le taux d’homicide le plus élevé, c’est pourtant le Mexique qui apparaît comme le pays le plus dangereux, avec sept villes dans le top 10 et vingt au total dans la liste.
D’autres pays du continent américain, tels que les États-Unis, la Jamaïque, l’Équateur et Trinité-et-Tobago, sont également concernés par ce classement.
Port-au-Prince : une ville perdue
Cette nouvelle publicité négative pour Haïti sur la scène internationale n’a rien de surprenant. Selon les Nations unies, plus de 85 % de la capitale haïtienne est sous le contrôle de groupes armés, qui imposent leur loi à la population.
Les conséquences dramatiques de cette violence
Rien qu’en 2024, cette insécurité a causé la mort de plus de 5.600 personnes, soit 1.000 de plus qu’en 2023, selon le Haut-Commissariat des Nations unies.
En plus de ces homicides, la criminalité qui gangrène la région métropolitaine de Port-au-Prince a contraint plus d’un million de personnes à fuir la violence en 2024. Par ailleurs, près de la moitié de la population est désormais menacée par une famine extrême, selon les agences internationales.
Ce classement, loin d’être anecdotique, met en lumière le chaos qui règne dans la capitale haïtienne, où même des institutions répressives ont dû se délocaliser face à la montée de la violence.