Donald Trump a lancé mardi un avertissement virulent à Vladimir Poutine, réagissant aux récentes offensives russes en Ukraine. Sur Truth Social, l’ancien président, revenu à la Maison-Blanche en janvier, a déclaré :
« Ce que Vladimir Poutine ne comprend pas, c’est que sans moi, beaucoup de mauvaises choses seraient arrivées à la Russie aujourd’hui, et je veux dire de TRÈS MAUVAISES choses. »
Une formule typiquement trumpienne, où l’autocélébration flirte avec la menace voilée. Le message est clair : Trump continue de se percevoir comme le garant ultime de la stabilité mondiale — même lorsque des missiles pleuvent sur l’Ukraine.
Lors d’un point de presse quelques heures plus tard, Trump a annoncé envisager de nouvelles sanctions contre Moscou, jugeant que le président russe « tue trop de gens ». Un propos qui tranche avec son silence sur les actions de Benjamin Netanyahou, Premier ministre israélien, que Trump n’a pas cité — laissant entendre une hiérarchie implicite dans sa condamnation des violences, selon l’endroit et la population touchée.
Malgré ses critiques, Trump a rappelé qu’il avait autrefois entretenu une « très bonne relation » avec Poutine, avant de le qualifier dans la même phrase de « complètement fou ». Un double discours qui alimente le flou stratégique de son approche internationale : pacificateur un jour, provocateur le lendemain.
Depuis son retour au pouvoir, Trump oscille entre gestes d’apaisement envers le Kremlin et condamnations bruyantes. Il tente d’imposer une trêve à un adversaire qui garde ostensiblement le silence. Un contraste saisissant : d’un côté, un président américain qui communique en rafales, tweets et déclarations impromptues à l’appui ; de l’autre, un chef d’État russe qui laisse parler les faits et les armes.
Peut-être que le silence glacé du Kremlin en dit plus long que tous les discours enflammés. Comme l’écrivait Alfred de Vigny :
« Seul le silence est grand ; tout le reste est faiblesse. »
Une maxime que Poutine semble incarner… pendant que Trump la commente. Reste à savoir qui, de la parole précipitée ou du feu, aura le dernier mot.