Les autorités dominicaines ont entrepris la construction d’un pont sur la Rivière du Massacre afin de faciliter les patrouilles militaires le long de la clôture périphérique. Ce projet, qui reliera la zone de la Compagnie de Développement Industriel S.A. (Codevi) au secteur de La Vigía, vise à améliorer la mobilité des forces armées. Le ministre de la Défense, Carlos Fernández Onofre, a précisé que cette infrastructure permettra un accès plus rapide aux véhicules et motos militaires, a rapporté Listín Diario ce jeudi 13 février 2025.
Lors d’une visite sur le mur frontalier, Fernández Onofre a souligné l’importance de cette initiative et annoncé la construction d’un second pont dans une autre zone. « Nous poursuivons nos efforts pour renforcer la sécurité nationale », a-t-il affirmé. Selon lui, cette nouvelle structure s’inscrit dans un projet plus vaste visant à renforcer la surveillance et à contrôler les mouvements transfrontaliers, en réponse aux préoccupations sécuritaires croissantes.
Le député de Dajabón, Tony Bengoa, qui accompagnait le ministre, a salué ces initiatives : « Nous valorisons ces actions qui contribuent au renforcement de notre sécurité. » Il a rappelé que la clôture dite « intelligente » est un élément clé de la stratégie nationale visant à lutter contre l’immigration clandestine et d’autres formes de criminalité transfrontalière.
Par ailleurs, Fernández Onofre a adressé un message aux éleveurs de bétail de la région, souvent victimes de vols attribués à des Haïtiens. Il a promis que la clôture périphérique continuerait d’être étendue jusqu’à Capotillo. « Vous pouvez être sûrs que dans les mois à venir, surtout en avril, nous poursuivrons cette partie du mur pour assurer votre protection », a-t-il déclaré, cherchant ainsi à apaiser les inquiétudes des agriculteurs locaux, qui réclament davantage de mesures sécuritaires.
Enfin, plusieurs responsables civils et militaires ont assisté à cette visite, parmi lesquels le commandant de l’armée, Camino Pérez, et le directeur du Corps spécialisé pour la sécurité des frontières terrestres (Cesfront), Rodríguez Coste. Ce projet s’inscrit dans une politique plus large de renforcement du contrôle des frontières, une priorité du gouvernement dominicain dans un contexte de tensions persistantes avec Haïti.