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République dominicaine : Washington expulse 86 Dominicains dans le cadre de leur politique migratoire

Les autorités américaines ont procédé à un nouveau rapatriement massif de Dominicains en situation irrégulière ce lundi 27 janvier 2025. Selon les Services de l’immigration et des douanes, 86 ressortissants dominicains ont été expulsés des États-Unis sous haute surveillance sécuritaire. L’avion en provenance de Louisiane a atterri à l’aéroport de Las Américas, où un important dispositif de sécurité a été déployé par la Direction générale de l’immigration pour accueillir les déportés.

Cette action s’inscrit dans la politique migratoire restrictive mise en place par l‘administration de Donald Trump, visant à renforcer le contrôle des entrées illégales. D’après les informations disponibles, la majorité des rapatriés avaient pénétré illégalement aux États-Unis en traversant la frontière mexicaine, un itinéraire de plus en plus emprunté par les migrants dominicains. Certains, en plus de leur statut irrégulier, étaient accusés d’infractions aux lois sur l’immigration ou de crimes fédéraux commis sur le sol américain.

Une fois arrivés en République dominicaine, ces 86 expulsés ont été transférés au Centre de sélection de vacances Haina, à San Cristóbal, où ils ont entamé un processus d’enregistrement et de réintégration. Ce phénomène migratoire s’intensifie, comme en témoigne l’estimation de 250.000 à 300.000 Dominicains ayant traversé la frontière mexicaine pour tenter leur chance aux États-Unis ces dernières années.

Dans ce contexte, le président colombien, Gustavo Petro, a récemment refusé l’atterrissage de deux avions militaires américains transportant des citoyens colombiens expulsés, une décision qui souligne les tensions croissantes autour des politiques de rapatriement. Parallèlement, à Porto Rico, des Dominicains ont rapporté que certains de leurs compatriotes avaient été arrêtés lors de perquisitions fédérales, y compris ceux en règle avec l’immigration.

Face à cette situation, les critiques se multiplient quant aux méthodes employées par les autorités américaines. Un résident de Porto Rico a dénoncé ces arrestations en affirmant : « Aucun être humain n’est illégal ». Ce témoignage reflète l’inquiétude grandissante des communautés de migrants, soumises à des expulsions de plus en plus fréquentes et à une répression accrue. L’année 2024 avait déjà enregistré plus de 3.400 expulsions de Dominicains des États-Unis, un chiffre qui illustre l’ampleur de cette crise migratoire et la nécessité d’une coopération plus équilibrée entre les États.

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