L’étau se resserre autour de Jemley Marc Jean-Baptiste, ancien directeur général de l’Office national d’Assurance-Vieillesse (ONA), accusé de corruption. Après une audition menée par le juge instructeur Loubens Élysée, la justice a décidé de le placer en détention ce vendredi 7 février 2025. Son nom figure en bonne place dans un rapport accablant de l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC), qui l’accuse d’abus de fonction dans plusieurs dossiers traités sous sa direction.
Des transactions suspectes dans le viseur des enquêteurs
D’après les conclusions des investigations menées par l’ULCC, Jemley Marc Jean-Baptiste aurait approuvé l’émission de chèques dépassant cinq millions de gourdes en faveur de quatre fournisseurs de produits. Une opération jugée douteuse, qui a conduit la commission d’enquête de l’ULCC à recommander l’ouverture de poursuites judiciaires.
Dans cette affaire, un autre nom fait surface : Pierre Ricot Odney, ancien ministre des Affaires sociales et du Travail. Tous deux sont accusés d’abus de fonction.
Outre les sanctions pénales, l’ULCC a préconisé un audit approfondi de la gestion des deux anciens responsables. L’instance a également suggéré que les sommes perçues par l’ONA dans le cadre de l’acquisition de kits alimentaires et sanitaires soient reversées à la Direction Générale des Impôts (DGI), renforçant ainsi les soupçons de détournement.
D’autres figures épinglées
L’ex-directrice générale adjointe de l’ONA, Stéphanie Mondestin, ainsi que l’ancien député Alfredo Junior Antoine figurent également dans ce dossier explosif. L’affaire prend une tournure retentissante, mettant en lumière un vaste réseau de malversations au sein de l’ONA. L’opinion publique attend désormais les prochaines étapes judiciaires et les éventuelles nouvelles arrestations.