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Par Wandy CHARLES
Un frisson de panique a traversé la capitale haïtienne ce lundi soir, lorsqu’une secousse sismique de magnitude 4.1 a secoué plusieurs communes de la région métropolitaine. L’épicentre a été localisé à 8 kilomètres à l’est de Pétion-Ville, à proximité de la faille d’Enriquillo, qui traverse notamment la zone de Laboule, selon les précisions de l’ingénieur géologue Claude Prépti, contacté par Vant Bèf Info.

Port-au-Prince, 4 août 2025.– Il était un peu plus de 23 heures quand le sol a vibré, brièvement mais fortement. À Delmas, Carrefour-Feuilles, la Plaine ou Vivy Michel, la population a réagi par réflexe : sortir de chez soi, chercher un espace dégagé, s’éloigner des bâtiments.
Une secousse brève, mais ressentie avec intensité.
« On ne dormira pas ce soir, du moins pas à l’intérieur de notre maison », a déclaré Sarah, résidente de Vivy Michel, encore tremblante quelques minutes après la secousse. Certains affirment avoir entendu un grondement sourd, une sorte de « soupir de la terre », que plusieurs ont instinctivement associé à celui du terrible séisme du 12 janvier 2010. « Ça m’a glacé. Un bruit sec, comme si quelque chose se brisait sous terre… Ça m’a ramené quinze ans en arrière », raconte Réginald, un habitant de Delmas 75, visiblement ému.
Aucune victime, mais une vigilance renforcée
Heureusement, aucun dégât majeur ni blessé n’a été signalé jusqu’à présent. Les premières évaluations ne rapportent ni effondrement, ni interruption significative des services. Les autorités concernées et la population, toutefois, restent en alerte.
« La magnitude, bien que modérée, associée à la localisation de l’épicentre près de la faille Enriquillo, justifie une vigilance accrue dans les heures qui viennent », a indiqué le directeur du bureau des mines et de l’énergie, joint brièvement par téléphone.
L’événement a provoqué un regain d’inquiétude dans une population encore marquée par les séquelles des précédentes catastrophes. Dans plusieurs quartiers, des groupes de voisins se sont rassemblés dehors, partageant informations, souvenirs et consignes de sécurité.
Une terre qui rappelle sa fragilité
Le souvenir du « Goudou Goudou », surnom populaire du séisme meurtrier de 2010, plane toujours sur Port-au-Prince. Et chaque frémissement du sol ravive la peur. Bien que le séisme de ce lundi soit qualifié de modéré, il agit comme un rappel brutal de la vulnérabilité sismique du pays, situé à la jonction de plusieurs failles actives, dont celle d’Enriquillo.
Les autorités sismologiques continuent de surveiller la zone. La population est appelée à rester calme, vigilante, et à se préparer à d’éventuelles répliques. Une secousse. Une nuit d’angoisse. Et une question en suspens : ESKE NOU PARE ? PASKE TRANBLEMAN SE PA YON FATALITE !
Vant Bef Info (VBI)
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