Face à la montée de la violence des gangs en Haïti, les États-Unis envisagent de renforcer la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMSS) dans le pays et pourraient confier le leadership à un autre pays que le Kenya, rapporte le Miami Herald mercredi 20 août.
Lors d’une réunion de l’Organisation des États américains (OEA), Kimberly J. Penland, cheffe adjointe de mission américaine, a indiqué que Washington préparait une résolution à soumettre au Conseil de sécurité de l’ONU pour financer la lutte contre les gangs et soutenir Haïti sur le plan logistique et opérationnel.
Penland a salué le Kenya pour son engagement et le courage de ses forces, tout en laissant entendre que les États-Unis et le Panama réfléchissent à renommer la mission et à revoir son organisation. Selon la source du Miami Herald, cette réforme pourrait réduire le rôle du Kenya dans le leadership de l’opération.
Le plan présenté par l’OEA prévoit un investissement de 1,33 milliard de dollars sur trois ans pour reconstruire la police haïtienne, réformer le système judiciaire et démanteler les réseaux criminels. Mais la mission actuelle, dirigée par le Kenya, ne dispose jusqu’à présent que de 112,5 millions de dollars via un fonds spécial de l’ONU, contre plus de 835 millions investis par les États-Unis directement.
Même si le Conseil de sécurité de l’ONU approuve ce nouveau mandat, doubler le nombre actuel de personnels, de 2.500 à 5.000, restera un défi majeur.