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Le général Muhoozi Kainerugaba, commandant des forces terrestres ougandaises et fils du président Yoweri Museveni, a déclaré ce samedi être disposé à engager l’armée ougandaise dans la Mission multinationale de soutien à la sécurité en Haïti (MMSS). Dans un message publié sur son compte X (ex-Twitter), il a assuré que l’UPDF (Uganda People’s Defence Forces) était capable de rétablir l’ordre en Haïti en moins de 30 jours.
Kampala, 5 juillet 2025 —« Si l’ONU ou les États-Unis nous adressent une invitation formelle, nous sommes prêts à intervenir immédiatement. L’UPDF rétablira la sécurité en Haïti en moins de 30 jours », a écrit le général, dans un ton martial.
Cette annonce intervient dans un contexte de fragilité accrue de la force multinationale dirigée par le Kenya, déployée à Port-au-Prince depuis quelques semaines. Les premières unités ont essuyé des tirs nourris et des attaques coordonnées de groupes armés, soulignant l’ampleur du défi sécuritaire dans la capitale haïtienne, largement contrôlée par des gangs.
La Police nationale d’Haïti (PNH) peine à contenir les violences, malgré l’appui de la force internationale. Les affrontements entre bandes rivales, les enlèvements en série et l’effondrement des institutions publiques plongent le pays dans une spirale de violence sans précédent.
Dans ce climat, la déclaration du général Kainerugaba, personnage controversé, attire l’attention. Connu pour ses ambitions politiques et ses sorties médiatiques fracassantes, le haut gradé ougandais tente depuis plusieurs années de s’imposer comme un acteur majeur sur la scène sécuritaire régionale et internationale.
Si sa proposition semble radicale, rien n’indique pour l’instant qu’elle sera retenue par la communauté internationale. Néanmoins, elle soulève de nouvelles interrogations sur l’efficacité de la mission actuelle, dont le mandat reste flou et les résultats, limités.
Alors que le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva s’est récemment dit ouvert à une implication renforcée en Haïti, la déclaration du général ougandais illustre le vide stratégique autour de la gestion de la crise haïtienne. À mesure que la situation se détériore, la recherche de solutions alternatives devient plus pressante.
Jean Gilles Désinord
Vant Bèf Info (VBI)
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