Nouvèl ak Analiz

SOS Journalistes dénonce les poursuites engagées contre Guerrier Henri

Vant Bèf Info (VBI). Vant Bèf Info (VBI) – vien de publier cet article

L’organisation de défense de la liberté de la presse SOS Journalistes a exprimé ce lundi sa vive préoccupation face aux poursuites judiciaires lancées contre le journaliste Guerrier Henri, accusé par la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) d’affiliation à une organisation criminelle, d’enrichissement illicite et de blanchiment d’argent.

Port-au-Prince, 4 août 2025 — Dans une correspondance officielle, la DCPJ évoque des liens présumés entre le journaliste et le groupe armé Viv Ansanm. Des accusations que Guerrier Henri rejette fermement, dénonçant une « machination politique » visant à le réduire au silence en raison de ses prises de position critiques à l’encontre du pouvoir en place.

Une affaire politique déguisée ?

Pour SOS Journalistes, cette affaire s’inscrit dans une logique de persécution politique, visant un professionnel des médias reconnu pour son indépendance d’esprit. L’organisation rappelle qu’en 2024, le Conseil National des Télécommunications (CONATEL) avait suspendu pendant huit mois l’émission « Boukante Lapawòl » qu’il animait sur Radio Méga, sous prétexte de diffusion de « propagande pro-gangs ».

Une décision qualifiée de « mesure arbitraire » par SOS Journalistes, qui y voit une volonté manifeste de museler une voix critique du paysage médiatique haïtien.

Journalistes haïtiens versus journalistes étrangers

L’organisation dénonce également un traitement inégal réservé aux journalistes locaux. Elle souligne que plusieurs journalistes étrangers ont pu réaliser des reportages dans les mêmes zones contrôlées par des gangs, sans jamais être inquiétés. Une situation qu’elle qualifie de « deux poids, deux mesures ».

« Interroger un criminel présumé ne fait pas d’un journaliste un complice. Le journalisme d’enquête implique parfois d’interroger toutes les parties en présence », soutient Joseph Guyler C. Delva, secrétaire général de SOS Journalistes.

Appel au respect de l’État de droit

Tout en réaffirmant son respect pour la DCPJ et les institutions judiciaires, SOS Journalistes demande des preuves tangibles pour justifier les accusations portées contre Guerrier Henri. Faute de quoi, elle estime que les autorités doivent être tenues responsables de toute atteinte aux droits fondamentaux.

L’organisation appelle également les professionnels de la presse à respecter les principes éthiques et déontologiques, tout en réaffirmant sa vigilance quant à l’évolution du dossier.

« La liberté de la presse ne saurait être sacrifiée sur l’autel des règlements de comptes politiques », conclut l’organisation.

Jean Gilles Désinord
Vant Bèf Info (VBI)

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