La police judiciaire du Cap-Haïtien a arrêté, le mardi 4 mars, Cadet Jean Philippe, un homme qui transportait treize mineurs non accompagnés, apparemment en direction du Chili.
L’information a été rapportée ce samedi 8 mars par Le Nouvelliste.
Une enquête menée par la Brigade de protection des mineurs (BPM) et l’IBESR-Nord a révélé l’existence de dix-huit fausses autorisations de voyage. Éléazar Henry-Claude, directeur de l’IBESR, s’est dit préoccupé par l’ampleur de ce trafic et les risques encourus par les enfants.
Les mineurs sont désormais en sécurité, placés sous la protection de l’IBESR-Nord. Quant à Jean Philippe, il est maintenu en garde à vue sous la surveillance de la police.
Cet incident soulève de sérieuses questions sur la sécurité à l’aéroport du Cap-Haïtien. Depuis la suspension des vols à Port-au-Prince en 2024, le nombre de passagers a triplé, passant de 20 000 à 60 000 par mois.
Cette hausse a mis en évidence des failles dans le dispositif sécuritaire et ravivé les critiques sur la gestion des infrastructures.
Des inquiétudes persistent également quant à l’utilisation des fonds destinés à l’amélioration de l’aéroport.
Des voix s’élèvent pour réclamer plus de transparence et des audits réguliers, afin de garantir que ces ressources servent réellement à renforcer la sécurité et à moderniser les installations. Ce scandale rappelle l’urgence de revoir les mesures de protection, en particulier pour les voyageurs les plus vulnérables, comme les mineurs.