Peniel Olibris, un ressortissant haïtien de 34 ans, vient d’être condamné par la justice fédérale américaine à 12 mois et un jour de prison pour son implication dans un vaste réseau de trafic d’armes vers Haïti. Ancien résident du Colorado, il aurait expédié 77 armes à feu dissimulées à l’intérieur de véhicules à destination d’Haïti, un pays déjà ravagé par la prolifération des armes illégales et la montée du terrorisme.
Après avoir purgé sa peine, Olibris est désormais détenu en Louisiane par les services de l’Immigration and customs enforcement (ICE). Selon les autorités américaines, il est en attente de son expulsion vers Haïti, bien qu’aucune date officielle n’ait été communiquée.
Ce transfert se prépare dans un climat politique tendu, alors que Washington durcit sa ligne face à l’immigration haïtienne et que la diaspora haïtienne s’inquiète des renvois dans un pays au bord de l’effondrement. Ce dossier souligne une faille majeure dans le contrôle des exportations d’armes depuis les États-Unis, lesquelles alimentent directement l’insécurité chronique en Haïti.
L’affaire Olibris jette un éclairage brutal sur la complicité silencieuse de certains membres de la diaspora dans la détérioration de la situation sécuritaire en Haïti, où les armes illégales circulent plus librement que les médicaments. Les autorités haïtiennes n’ont pas encore réagi publiquement à cette condamnation.
Toutefois, selon plusieurs observateurs, Olibris pourrait faire face à de nouvelles poursuites à son arrivée sur le sol haïtien, dans un contexte où la coopération judiciaire internationale est de plus en plus sollicitée pour contrer les réseaux transnationaux criminels. L’affaire relance également le débat sur la responsabilité partagée des États dans la circulation des armes qui alimentent la violence en Haïti.