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Trump prêt à taxer le vin européen à 200 % si l’UE cible le whisky américain

Le président américain Donald Trump a de nouveau brandi la menace des tarifs douaniers. Ce jeudi 13 mars, il a déclaré qu’il imposerait une taxe de 200 % sur le vin, le champagne et les spiritueux européens si l’Union européenne mettait en place son projet de taxer le whisky américain.

Cette riposte européenne, prévue pour le 1er avril, vise à répondre aux taxes imposées par les États-Unis sur l’acier et l’aluminium. Mais Trump n’a pas tardé à réagir.

Dans un message publié sur les réseaux sociaux, il a prévenu que si le tarif de 50 % sur le whisky américain était appliqué, les États-Unis répliqueraient avec une taxe de 200 % sur les boissons alcoolisées en provenance de France et des autres pays membres de l’UE. Il a ajouté que cette mesure bénéficierait, selon lui, au secteur du vin et du champagne aux États-Unis.

Inquiétudes des producteurs européens

Cette escalade tarifaire inquiète les producteurs européens. La Fédération française des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS) s’est dite « consternée » par l’annonce de l’UE et a exhorté les autorités européennes à retirer les vins et spiritueux de la liste des produits visés. Selon l’organisation, le secteur est déjà fragilisé par les tensions économiques et géopolitiques actuelles.

Une guerre commerciale dans ce domaine pourrait avoir des répercussions directes sur les consommateurs. Les prix risquent d’exploser, impactant viticulteurs, distillateurs, brasseurs, distributeurs et détaillants. Et les effets ne se limiteraient pas à l’Europe : même certaines entreprises américaines qui soutiennent Trump pourraient essuyer des pertes, accentuant les craintes d’une inflation galopante.

Un bras de fer commercial qui dure

Ce différend commercial n’est pas nouveau. En 2018, lorsque l’Europe avait riposté aux tarifs douaniers de Trump en imposant une taxe de 25 % sur le whisky américain, les exportations vers l’UE avaient chuté de 20 % jusqu’en 2021, selon le Distilled Spirits Council.

Alors que les tensions commerciales s’intensifient, une question demeure : jusqu’où ira cette guerre économique entre les États-Unis et l’Europe ?

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