Le président américain Donald Trump a récemment recadré Elon Musk au sujet des vagues de licenciements massifs qui secouent la fonction publique fédérale, orchestrées par le Department of Government Efficiency (DOGE), une structure confiée à Musk. Lors d’une réunion avec son cabinet, à laquelle participait également le milliardaire, Trump a insisté sur la nécessité d’une approche plus ciblée. Il a appelé à manier un « scalpel » plutôt qu’une « hache », afin de préserver les employés jugés essentiels.
Les mesures drastiques de réduction des effectifs, mises en œuvre sous la houlette de Musk, ont déjà conduit au licenciement d’au moins 20 000 fonctionnaires fédéraux, parmi lesquels des vétérans, des chercheurs et des employés expérimentés. Cette politique de coupes brutales a suscité l’inquiétude croissante de plusieurs législateurs républicains, dont Nicole Malliotakis et John Thune, qui plaident pour une stratégie plus mesurée et plus respectueuse des compétences clés au sein de l’administration.
Face à cette levée de boucliers, Musk a accepté d’instaurer une ligne directe avec les sénateurs républicains, leur permettant de signaler directement les licenciements jugés problématiques ou excessifs.
En parallèle, la grogne populaire et les critiques internes ont poussé la Maison-Blanche à clarifier les directives encadrant ces suppressions de postes. Un juge fédéral est même intervenu pour restreindre certaines prérogatives du DOGE, forçant la réintégration de plusieurs employés licenciés de manière jugée abusive.
Pour éviter de nouvelles dérives, Trump a annoncé la tenue de réunions bimensuelles entre le DOGE et le cabinet présidentiel, dans le but d’assurer une meilleure coordination et de garantir une exécution conforme aux objectifs de réforme, sans mettre en péril le bon fonctionnement des services fédéraux.
Ce bras de fer entre Trump et Musk intervient alors que la présence croissante de l’homme d’affaires au cœur des rouages gouvernementaux suscite de vifs débats. De nombreux observateurs s’interrogent sur la légalité et la légitimité de son influence, Musk n’ayant jamais reçu de confirmation formelle du Sénat pour endosser un tel rôle exécutif.