Le président Donald Trump a signé, ce lundi 28 avril 2025, un décret exécutif obligeant tous les chauffeurs de camions commerciaux aux États-Unis à maîtriser l’anglais. Selon la Maison-Blanche, cette mesure vise à améliorer la sécurité routière en garantissant que les conducteurs puissent comprendre les panneaux de signalisation, communiquer avec les autorités et remplir les documents réglementaires. « C’est une question de bon sens et de sécurité nationale », a déclaré la porte-parole Karoline Leavitt.
Ce décret s’inscrit dans une série d’initiatives plus larges sur l’immigration. Le même jour, un autre décret a été signé, ordonnant la publication de la liste des juridictions dites « villes sanctuaires », qui refusent de coopérer avec les autorités fédérales en matière d’immigration. Depuis le début de son mandat, Trump a intensifié les expulsions, atteignant 139 000 cas selon les chiffres officiels. Ces mesures sont saluées par ses partisans, mais critiquées par les défenseurs des droits des immigrés.
Par ailleurs, le président Trump a officialisé l’anglais comme langue nationale des États-Unis, une première dans l’histoire du pays. Cette décision abroge un décret de l’ancien président Bill Clinton, qui imposait aux agences fédérales de fournir des services multilingues. Désormais, les agences auront la liberté de choisir si elles souhaitent ou non continuer à offrir des services dans d’autres langues.
Pour les chauffeurs concernés, cette nouvelle exigence représente un défi de taille. Beaucoup devront suivre des cours de langue ou améliorer leur anglais technique pour conserver leur emploi. Mais certains y voient aussi une opportunité : « Apprendre l’anglais pourrait m’ouvrir plus de portes dans le métier », confie un chauffeur d’origine haïtienne. La mesure, déjà controversée, promet de faire débat dans les prochaines semaines.