Le président américain Donald Trump a signé, samedi 15 mars 2025, un décret ordonnant la suppression de sept agences fédérales, dont l’Agence pour les médias mondiaux des États-Unis (USAGM). Cette dernière supervise des médias comme Voice of America, Radio Free Europe/Radio Liberty et Radio Free Asia, qui diffusent en 49 langues et atteignent une audience estimée à 361 millions de personnes par semaine.
Déjà critique envers Voice of America lors de son premier mandat (2017-2021), Trump justifie cette décision en dénonçant une bureaucratie fédérale qu’il juge inefficace. « Ce décret poursuit la réduction des éléments de la bureaucratie fédérale que le président a jugés inutiles », précise le texte officiel publié vendredi soir. L’USAGM, qui disposait d’un budget de 270 millions de dollars et employait plus de 2 000 personnes, est l’une des agences les plus touchées par cette réforme.
Outre cette agence, la mesure concerne plusieurs autres institutions, notamment :
• Le Service fédéral de médiation et de conciliation, chargé de la prévention des conflits du travail,
• Le Centre international Woodrow Wilson, dédié à la recherche académique,
• L’Institut des services des musées et des bibliothèques,
• Le Conseil interinstitutions américain sur les sans-abri,
• Le Fonds des institutions financières de développement communautaire,
• L’Agence de développement des entreprises minoritaires.
Dans son décret, Trump ordonne aux chefs des agences concernées de supprimer toutes les fonctions non légalement mandatées et de réduire « l’exécution de leurs fonctions statutaires et du personnel associé au minimum requis par la loi ». Cette directive s’inscrit dans une politique plus large visant à réduire le rôle de l’État fédéral, une priorité de l’administration Trump.
Les réactions à cette annonce sont partagées. Certains soutiennent l’initiative, estimant qu’elle vise à rationaliser les dépenses publiques, tandis que d’autres dénoncent une attaque contre la liberté de la presse et la recherche. Plusieurs experts avertissent que la suppression de l’USAGM pourrait affaiblir l’influence médiatique des États-Unis à l’international, notamment face à des puissances comme la Chine et la Russie, qui investissent massivement dans leur communication stratégique.
