Ankèt

Turquie : arrestation de plus de 1.100 personnes après l’incarcération du maire d’Istanbul

Depuis l’arrestation du maire d’Istanbul, Ekrem İmamoğlu, la Turquie est le théâtre de manifestations massives ayant conduit à l’arrestation de plus de 1.100 personnes en cinq jours. Le ministre de l’Intérieur, Ali Yerlikaya, a déclaré que ces arrestations incluent des opposants politiques, des journalistes et des avocats, accusés de participation à des manifestations non autorisées et de liens présumés avec des organisations terroristes non spécifiées.

Le président Recep Tayyip Erdoğan a qualifié ces manifestations de « mouvement de violence », imputant à l’opposition la responsabilité des affrontements et des dégâts matériels. Il a affirmé que celle-ci cherchait à semer le chaos et a averti que le gouvernement ne tolérerait aucune menace à l’ordre public, promettant une application stricte de la loi.

Les manifestations, largement pacifiques malgré les interdictions de rassemblement, ont été dispersées par la police à l’aide de gaz lacrymogènes et de canons à eau. Les autorités ont également restreint l’accès aux réseaux sociaux et averti les médias de cesser la diffusion des protestations. Ces mesures ont suscité des critiques de la part d’organisations de défense des droits humains, qui y voient une tentative de museler la liberté d’expression et de réprimer l’opposition.

Malgré la répression, l’opposition continue d’appeler à des manifestations jusqu’à la libération d’İmamoğlu. Depuis sa cellule, ce dernier a qualifié les protestations de « révolution démocratique » et a exhorté les manifestants à maintenir leur mobilisation de manière pacifique. La situation a également des répercussions économiques, avec une baisse de la Bourse et de la livre turque, accentuant les inquiétudes quant à la stabilité politique et économique du pays.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *